ENTRETIEN. Amar Saâdani : « La légitimité du président Abdelaziz Bouteflika n’est pas discutable »

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Le FLN a tenu aujourd’hui une rencontre avec le FFS.

Le FFS est un parti historique. Ses idées sont nationalistes et ses militants le sont aussi. C’est un parti qui est bien dirigé et qui n’a pas du tout participé à la destruction du pays. Il veut que la situation sociale et économique s’améliore, que le changement se fasse de l’intérieur du pays. Le FFS veut la stabilité du pays, la protection de ses frontières. Donc, on se rapproche de lui, on l’écoute et on a espoir qu’on ira loin avec lui. Le FFS va tenir des rencontres (avec d’autres partis) et on le rencontrera une deuxième fois.

Vous vous êtes mis d’accord pour vous revoir le 1er novembre prochain ?

La rencontre prévue le 1er novembre sera amicale. C’est pour marquer une date historique.

Quelles sont les conditions du FLN pour participer à la conférence sur le consensus que prépare le FFS ?

Comme je l’ai dit cet après-midi, la légitimité du président Abdelaziz Bouteflika n’est pas discutable. Le FLN ne participera pas à une conférence qui aborderait la légitimité du Président ou les élections présidentielles.

Pour les autres sujets, nous avons notre point de vue que nous allons leur présenter lors de la deuxième rencontre. Encore une fois, le FFS tiendra des rencontres et fera une synthèse et on se rencontrera par la suite. Aujourd’hui, il s’agit d’une première rencontre qui est sans engagements. Le FLN ne s’engage sur rien. Et la décision relative à la participation dépend de la direction du parti. Nous n’avons pas encore étudié cette question.

Vous avez exprimé vos inquiétudes concernant des menaces étrangères sur l’Algérie…

Des interventions internationales se préparent contre les pays arabes et nous ne sommes pas isolés. Il y a des manœuvres et c’est pour cela qu’on doit être vigilants pour y faire face. L’unité intérieure doit être solide. Et il faut que tout le monde soit rassemblé, surtout les partis politiques. Il faut qu’on travaille à consolider l’unité nationale et nous occuper de nos problèmes.

Pourquoi Tamanrasset est particulièrement en danger comme vous l’aviez dit ?

Parce que Tamanrasset est un point stratégique à proximité duquel il y a des manœuvres. Il n’y a pas un avion qui se dirige vers l’Afrique qui ne passe pas par cette ville. Tamanrasset a des ressources en uranium. Les Américains ont demandé d’y installer une base et nous avons refusé. Il faut préserver Tamanrasset. C’est pour cela qu’on a tiré la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, on n’est pas dans une affaire de « donner ou pas un logement », mais dans la nécessité de préserver l’unité nationale.

C’est pour cette raison que vous avez appelé tout le monde à l’unité ?

Il faut qu’on travaille tous pour régler les problèmes sociaux et pour que la classe politique ait un seul mot autour de l’unité nationale et autour des questions sociales et politiques. Aujourd’hui, certains n’ont ni des programmes politiques, ni sociaux ni économiques. Ils n’ont que le « Président doit partir » comme slogans. La priorité est de préserver l’unité nationale et faire face aux manœuvres qui viennent de l’extérieur.

Que pensez-vous de la manifestation des policiers ?

Certains ont voulu la politiser. C’est extrêmement dangereux. Dans cette manifestation, il y a des choses qui sont politiques et d’autres qui ne le sont pas. C’est pour ça que je préviens les gens qui jouent avec la sécurité nationale. Encore une fois, c’est dangereux.

Est-ce qu’il y a eu de la manipulation ? Et par qui ?

Je n’accuse personne ! Mais oui, il y a manipulation politique de certains et c’est très dangereux. Ça touche l’unité nationale et la stabilité du pays et j’espère que c’est la dernière fois et que ça ne se répètera pas.


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