Amar Saâdani : « On veut affaiblir le FLN »

Saâdani

Le débat sur la révision de la Constitution est relancé. C’est Amar Saadani, secrétaire général du  FLN,  qui remet le sujet sur le tapis. « Le parti  doit  être prêt pour affronter  une nouvelle étape décisive dans la vie politique nationale et répondre à ses  nouvelles exigences », s’est-il adressé aux membres du bureau politique du FLN réunis ce jeudi après-midi au siège du parti à Hydra. L’évènement politique attendu est « la prochaine révision de la Constitution ». Á en croire le patron du FLN, le projet n’est pas abandonné. Saadani  ne donne aucune échéance pour le lancement du processus de révision constitutionnelle.

Pour un gouvernement issu de la majorité

Pour Amar Saâdani, le FLN  « a dit ce qu’il avait à dire et formulé  ce qu’il  pense à propos  de la nouvelle Constitution dans les propositions remises à notre frère Ahmed Ouyahia ». Parmi les propositions de l’ex-parti unique figure la désignation d’un gouvernement issu de la majorité au Parlement. « Il s’agit là d’une  des règles du jeu  démocratique. Le parti qui a la majorité au parlement, doit gouverner », a expliqué M. Saâdani. Mais la majorité n’est pas synonyme « d’exclusion » dans la philosophie du FLN. « Chacun y va de sa propre version. Certains  pensent que notre majorité menace des intérêts,  d’autres estiment qu’elle constitue un danger pour la démocratie, alors  qu’une troisième partie  pense que le FLN est  un parti qui n’évolue pas » a-t-il attesté, avant de répondre : « Faux ». « Le FLN a eu des initiatives courageuses,  nous  avons tendu la main  à nos partenaires politiques  y compris  ceux de l’opposition ». Dans le FLN, on « est conscients que les jeunes  veulent   un changement ». « Une revendication  qui  mérite  d’être  écoutée  et débattue», selon Amar Saâdani.

 Le président, une ligne rouge dans les discussions avec le FFS.

Dans son intervention, le patron du FLN a multiplié les appels au dialogue avec la classe politique. Il  a salué le travail effectué par le FFS. « Avec le FFS nous ne nous sommes entendus sur rien, mais  nous ne sommes pas en désaccord non plus ». Les deux formations, précise-t-il, tiendront une deuxième rencontre dès que le FFS aura achevé son cycle de rencontres avec les partenaires politiques. « Durant la deuxième rencontre, on écoutera les propositions du  FFS. C’est à ce moment-là qu’on donnera notre avis sur cette initiative », a précisé M. Saâdani. Avec le FFS, on est prêts à dialoguer à condition « de ne pas remettre en cause  la légitimité du président  Bouteflika élu lors d’une élection  neutre et transparente ».

Nous  n’avons pas de problèmes avec  les institutions du pays.

L’autre  message de ce discours prononcé à l’ouverture du bureau politique, concerne la relation  entretenue par  l’ex-parti unique avec les institutions du pays. Saâdani est catégorique : « Nous n’avons de problèmes avec personne, ni avec la presse qui  nous critique, ni  avec les institutions du pays ».

Le parti  travaille  dans un  cadre « transparent et  ouvert », a-t-il ajouté, démentant l’existence d’une crise au sein du FLN. Il accuse ceux qui veulent «perturber le parti » de vouloir « l’affaiblir pour l’amener à abandonner ses revendications ou pour être plus précis, ses droits ». Pour lui, la contestation qui se fait en dehors  des  instances du parti « ne peut pas aboutir ».


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