Tous les matins, retrouvez un résumé de l’activité de la veille des six candidats à la présidentielle et des partis qui boycottent le scrutin.
Dimanche 23 mars, premier jour de campagne électorale.
Abdelmalek Sellal à Adrar puis à Tamanrasset. Le directeur de Campagne pour le compte d’Abdelaziz Bouteflika fait des promesses : une révision de la Constitution pour l’instauration « d’une démocratie participative. Abdelmalek Sellal promet que les partis d’opposition auront plus de droits dans le cadre de la nouvelle Constitution. À Tamanrasset, il vante le bilan de Bouteflika qui a permis à cette wilaya du Sud d’être comme les 47 autres wilayas du pays, selon lui.
Moussa Touati à El Bayadh. Le candidat qui considère que l’agriculture est un secteur pouvant permettre à des zones enclavées de sortir de la pauvreté. Il interpelle les universitaires et les jeunes pour contribuer à l’édification de l’État. Moussa Touati souhaite un changement pacifique, soutenant que l’Algérie est en proie à de nombreuses convoitises
Louisa Hanoune à Annaba, ville où elle a fait ses études universitaires. La candidate du Parti des Travailleurs veut une élection présidentielle qui permette à l’Algérie de s’éloigner des risques d’un Printemps arabe. Louisa Hanoune réitère que les prochaines élections auront lieu dans un contexte de guerre et de menaces de déstabilisation par des puissances étrangères. La candidate s’en prend ouvertement à la mafia politico-financière et critique également le programme libéral de certains candidats, faisant allusion à Ali Benflis.
Ali Benflis à Mascara puis Ain-Temouchent. Le candidat se dit content de commencer sa campagne par Mascara, ville « sinistrée », selon lui. Il annonce ne pas être à la recherche de plusieurs mandats, allusion faite au président de la République actuel. Son principal objectif : changer la Constitution via un référendum. Le candidat revient sur la réforme de la justice, mais également sur une refonte de toutes les institutions qu’il qualifie d’illégitimes aujourd’hui. Il souhaite pouvoir instaurer un Parlement fort, indépendant du pouvoir exécutif.
Abdelaziz Belaïd a choisi Djelfa pour son premier meeting de campagne. Le candidat du parti le Front El-Moustakbal s’adresse à la jeunesse tout en dénonçant la politique sociale du gouvernement. Sa solution pour l’avenir tourne autour de l’agriculture qu’il souhaite développer. Le candidat propose dans son programme de limiter le service militaire à une année, en l’ouvrant également aux femmes qui le désirent.
Le candidat du parti AHD 54, Ali Faouzi Rebaïne, a débuté sa campagne à Biskra. Pour son premier meeting, il dénonce la gestion des 15 années de règne d’Abdelaziz Bouteflika assurant que son parcours pour la cause nationale est bien plus dense que celui de l’actuel Président. Critique directe à l’égard de Bouteflika, un président malade, M. Rebaïne s’en prend ouvertement à l’administration et son parti pris en faveur du Président sortant. Le candidat n’a pas parlé de son programme lors de cette première journée de campagne.
Les boycotteurs (Ennahda, MSP, RCD, Jil Jadid, FJD, et Benbitour) se sont accordés pour mettre en place une commission politique chargée de préparer la conférence nationale pour la transition démocratique.
