Ahmed Ouyahia : « Ce n’est pas Massinissa qui a inscrit Tamazight dans la Constitution mais Bouteflika »

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« Ce n’est pas Massinissa qui a inscrit Tamazight langue nationale dans la Constitution mais Bouteflika ». Dans une interview accordée à la chaîne Berbère TV qui sera diffusée ce soir à 20h30 mais que TSA a pu visionner intégralement, Ahmed Ouyahia a, une nouvelle fois, défendu la candidature et le bilan du président Bouteflika. Le nouveau chef de cabinet du président, qui s’exprime en kabyle tout au long de l’entretien, affirme : « Je parle avec vous en tant que membre de campagne de Abdelaziz Bouteflika. Personne ne peut nier que dans l’histoire de notre pays, quand il était président de la République que Tamazight est reconnue dans la Constitution comme langue nationale ».

L’ex-Premier ministre affirme que la langue est enseignée à l’école bien qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer son enseignement. « Des efforts doivent être faits pour l’enseignement de Tamazight à l’école », a-t-il attesté avant d’ajouter que les militants de Tamazight ne doivent pas désespérer pour que cette langue devienne officielle.

A une question sur sa volonté de voir la langue Amazigh devenir langue nationale, le responsable élude le sujet à plusieurs reprises avant de dire clairement à l’animateur : « Je ne vous répondrai pas. » En refusant de donner son avis, l’ex-Premier ministre affirme que le gouvernement est préoccupé par d’autres questions comme « le feu déclenché à Ghardaïa ».

L’Etat n’a pas tout fait à Ghardaïa

Concernant la crise de Ghardaïa, Ouyahia refuse de dire que l’Etat n’a rien fait tout en admettant que les autorités n’ont pas tout fait. « Si vous me dites que l’Etat est absent, je vous dis : excusez-moi, mais ce n’est pas vrai. Vous dire qu’il a tout fait ce n’est pas vrai, l’Etat n’a pas tout fait », a-t-il affirmé. M. Ouyahia explique que lorsque des affrontements ont eu lieu en 2008 entre Malékites et Ibadites, les responsables se sont déplacés et une charte d’honneur a même été signée entre les différentes parties. Toutefois, il admet que cela n’a pas suffi puisque les évènements ont repris en 2013. Il ajoute que même en 2013, des responsables, comme le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre, se sont déplacés dans la région pour essayer de régler le conflit.

Le chef de cabinet de Bouteflika estime que le problème dans la région n’est pas lié aux origines des habitants. « On va mettre de côté la question des Arabes et Mozabites, des Ibadites et des autres. Nous sommes un seul peuple », a-t-il attesté. Selon lui, les affrontements sont liés aux « questions socio-économiques » et au « banditisme : les Malékites et les Ibadites nous demandent de les aider à combattre ces bandes ». Ouyahia accuse aussi « la main de l’étranger » d’être à l’origine de ces conflits.

L’entretien dure plus de deux heures durant lesquelles l’ex-premier ministre aborde de nombreux autres sujets d’actualité.

 


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