La multinationale de services pétroliers Schlumberger a décidé de licencier six délégués syndicaux après une grève observée en mai dernier sur une base opérationnelle à Hassi Messaoud, a-t-on appris de Youcef Benhadda, secrétaire générale de la section syndicale de l’entreprise.
Les employés de la compagnie ont observé une grève de dix jours, du 13 au 23 mai pour demander la satisfaction de leurs revendications socio-professionnelles. En plus des licenciements, Shlumberger a, également, distribué des avertissements « à 200 de ses employés ayant participé à cette grève », ajoute la même source, qui précise que les salariés grévistes « ont été menacés de licenciement pour toute récidive ».
Cette décision intervient après que la Cour de Ouargla ait statué le 14 décembre sur l’illégalité de la grève « sur la base d’une fausse déclaration d’employés à la Cnas par Shlumberger », souligne notre interlocuteur, qui est également concerné par la décision de licenciement. « Notre grève était légale, nous avons respecté toutes les procédures nécessaires avant d’entamer notre mouvement de protestation », ajoute-t-il.
M.Benhadda crie à l’injustice : « Le directeur (de la société) s’est engagé à retirer les plaintes déposées contre les grévistes mais il n’a pas tenu son engagement », explique-t-il. « Cela fait une année et demie qu’il occupe le poste de P-DG, il ne s’est jamais déplacé pour voir dans quelles conditions nous travaillons », s’indigne Youcef Benhadda.
Si l’administration de Schlumberger maintien cette décision « l’ensemble des syndicats de Hassi Messaoud observeront un piquet de grève en soutien à leurs collègues », indique M.Benhadda. « D’autres actions viendront », prévient-il.
Abdelwahab Chebbata, directeur de Schlumberger Algérie n’était pas joignable alors que Vincent Lavaux, directeur des ressources humaines n’a pas voulu faire de commentaires. « Adressez-vous au service de communication en France », s’est-il contenté de dire.
