Après plusieurs années de tensions et de négociations, l’Iran et les grandes puissances réunies au sein des « 5+1 » (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), ont signé jeudi soir à Lausanne en Suisse, un accord-cadre sur le programme nucléaire iranien.
Qualifié d’« historique », le compromis établit les bases d’un accord définitif qui sera signé au plus tard le 30 juin entre les deux parties. En échange notamment d’une réduction du nombre de ses centrifugeuses – les machines qui servent à enrichir l’uranium-, l’Iran obtient une levée des sanctions imposées par les États-Unis et les pays européens.
Les États-Unis saluent l’accord, Israël dénonce
Les États-Unis, qui ont supervisé les négociations, ont salué un accord historique. « Aujourd’hui les États-Unis, avec leurs alliés et partenaires, ont conclu une entente historique avec l’Iran qui, si elle est pleinement appliquée, l’empêchera d’obtenir l’arme nucléaire », a déclaré le président américain Barack Obama après l’annonce de la signature de l’accord-cadre. Les autres pays occidentaux, dont la France et l’Allemagne, ont également salué l’accord.
Le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé pour sa part que l’accord ouvrira la voie à la paix et à la stabilité au Proche-Orient. La Russie, alliée de Téhéran, estime que l’accord signé à Lausanne constitue une reconnaissance du droit « inconditionnel » de l’Iran à développer un programme civil.
À Téhéran, l’annonce de l’accord a été accueillie par des manifestations de joie dans les rues. Pour les Iraniens, cet accord met fin à plusieurs années d’embargo et de sanctions internationales.
Seul Israël a dénoncé l’accord de Lausanne. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Yuval Steinitz a affirmé que toutes les options, y compris l’action militaire, étaient envisagées contre l’Iran.
