Education : les cours de rattrapage boudés par les élèves

école

Les cours de rattrapage des cours non dispensés pendant la grève du Cnapest n’attirent pas les élèves des classes de terminale. Selon le président de l’Union des associations des parents d’élèves Khaled Ahmed « le taux des écoles qui ont ouvert leurs portes ne dépasse pas 20% à l’échelle nationale». Dans les lycées de la capitale, les élèves ne sont pas nombreux à assister aux cours durant ces vacances de printemps. «Notre établissement ne donne pas de cours de rattrapage pour l’unique raison que nos enseignants n’ont pas fait de grève. Durant les deux mois de grève nous avons étudié normalement », explique un élève de terminale du Lycée Arroudj et Kheir Eddine Barberrousse dans le centre d’Alger.

Des lycées déserts

 Au lycée El Idrissi, où le Cnapest est fortement implanté, les enseignants étaient présents mais les élèves n’étaient pas nombreux. « Tous les professeurs sont présents dans l’établissement afin de donner des cours de soutien aux élèves», affirme la direction du lycée. « Le premier jour des vacances, le lycée était plein, mais après les élèves ont commencé à bouder les classes », selon la même source qui précise que « si tous les élèves d’une classe sont présents, l’enseignant donnera des cours de rattrapage. Mais dans le cas où le nombre d’élèves n’est pas important, l’enseignant se limitera à donner des cours de soutien».

Les cours particuliers en seraient la cause ?  

 Des enseignants expliquent le refus des élèves d’assister aux rattrapages par les cours de soutien, qu’ils ont reçus durant la grève. « Durant les deux mois de grève, les élèves ont fait des cours de soutien. De nombreux enseignants on profité de la grève pour donner des cours particuliers aux élèves», expliquent-ils.

 « Le rattrapage est un échec »

L’Union des associations des parents d’élèves n’est pas satisfaite du déroulement des cours de rattrapage. Pour son président Khaled Ahmed cette opération «a échoué».

Selon lui cet échec est justifié par deux raisons. « Le ministère de l’Education nationale a laissé les cours de rattrapage au choix, alors qu’il devait les rendre obligatoires. En outre, il y a eu un problème de communication. Les directeurs n’ont pas informé les parents d’élèves et les enseignants concernés du programme des cours », poursuit-il.

« Le rattrapage n’est pas obligatoire »

De son côté, le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba affirme que les élèves ne sont pas obligés d’assister aux cours de rattrapage. « Les responsables du ministère de l’Education nationale ont indiqué que les cours de rattrapage ne sont pas obligatoires», rappelle-t-il, en précisant que les élèves des classes de terminale « demandent l’instauration du seuil des cours pour l’examen du baccalauréat. C’est la raison pour laquelle ils boycottent les cours de rattrapage », souligne-t-il. « Des parents d’élèves pensent que leurs enfants ont droit à des vacances et donc qu’ils ne peuvent pas assister aux cours de rattrapage », ajoute-t-il.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici