Le Cnapest a décidé, jeudi 19 mars, de suspendre sa grève qui a duré presque deux mois. Pour rattraper le retard accusé, les élèves sont invités à rejoindre les classes durant les vacances de printemps. Cette décision sensée remettre les choses en ordre, n’est qu’une mesure de façade.
« Les élèves touchés par la grève du Cnapest ne sont pas obligés d’assister aux cours de rattrapage décidé par le ministère de l’Education », explique le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba.
« Des parents d’élèves refusent que leurs enfants assistent aux cours pendant les vacances », souligne-t-il. Une attitude tout à fait normale, selon Soumia, mère d’un enfant en deuxième année secondaire. « Nous avons programmé des choses pour les vacances. Nous n’allons pas chambouler tous nos plans juste pour satisfaire le Cnapest qui ne pense qu’à son intérêt », dit-elle en colère.
D’autre part, alors que le Cnapest affirme que « tous les enseignants étaient tous présents hier dans leurs établissements », un élève en terminal scientifique à Alger, nous explique que hormis les cours de sciences, de mathématiques et de physique aucun autre cours ne leur est dispensé. Il ajoute que la majorité de ses camarades ne viennent pas assister aux cours de rattrapage. « C’est injuste. Nous avons le moral à zéro. Ils ont fait leur grève pour avoir ce qu’ils voulaient à nos dépends », accuse le jeune lycéen.
