La dernière initiative politique lancée par Abderrezak Mokri, président du MSP, risque de connaître le même sort que celle initiée par le FFS. Les deux principaux partis aux pouvoir rejettent l’appel au dialogue lancé par le patron du MSP dont le parti est membre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition politique (CLTD).
Le rôle du facteur
« On refuse de jouer le rôle du facteur. Si le MSP a quelque chose à dire au pouvoir il n’a qu’à s’adresser directement aux institutions », déclare à TSA, Amar Saâdani, secrétaire général du FLN. Selon lui, Mokri n’a pas encore approché le FLN. S’il décide de le faire, la réponse du FLN sera « le refus ». « D’abord on ignore tout de la démarche du MSP. Ensuite, c’est bien Mokri qui a refusé jusqu’ici de dialoguer avec les institutions qu’il qualifie d’illégitimes ? », S’interroge Saâdani. Avant d’ajouter : « Les institutions sont les mêmes, nos principes sont constants. Pourquoi alors venir dialoguer avec nous et dialoguer sur quoi ?».
Les petits partis et Hamrouche
Amar Saâdani rappelle que son parti a arrêté une ligne rouge et des conditions non négociables pour chaque dialogue. « Nos amis du FFS ont aujourd’hui une idée très claire sur notre vision». Le FLN refuse de se mettre autour de la même table avec « les petits partis qui n’existent qu’ travers le caché du ministère de l’Intérieur ainsi que les personnalités nationales qui certes ont un avis à donner comme c’est le cas de Hamrouche mais qui ne peuvent pas peser sur le processus politique», conclut-il.
De son côté, le RND ne s’estime pas concerné par l’offre de dialogue de Mokri. « Si Mokri pense toujours que les institutions sont illégitimes alors nous n’avons rien à se dire » précise, un membre du Secrétariat national du RND à TSA. Pour le RND, « lancer un dialogue pour remettre en cause ce qui a été réalisé pendant trois décennie par le président Bouteflika constitue une démarche puéril et inutile», ajoute la même source qui a requis l’anonymat.
