Les manifestations en Algérie vues de France

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Dans les médias français, le rassemblement d’Alger figure en premières lignes aux côtés des manifestations qui ont dégénéré au Pakistan et au Niger.

« Manifestation de colère anti-français »

Hier, Le Monde consacrait un article entier au déroulement du défilé qui s’est tenu dans la capitale algérienne avec en image d’illustration une photo montrant des personnes brûler un drapeau français, avant de rappeler que les manifestations sont « interdites depuis 2001 » à Alger. Aujourd’hui, le quotidien parle même de « manifestation de colère anti-français » dans son édition consacrée à l’Afrique, en reprenant les violences qui ont émaillé les nombreuses protestations à travers le monde musulman et notamment celles du Niger où il y a eu plusieurs morts.

« Je suis Kouachi »

Le JDD évoque aussi les incidents à Alger et n’oublie pas de rapporter le détournement du slogan « Je suis Charlie » en « Je suis Kouachi » audible dans la foule. Plus loin, le journal français rappelle que les violences qui ont eu lieu dans plusieurs pays sont vivement condamnées par les États-Unis au nom du « droit universel de la presse à publier librement tous types d’informations ». François Hollande a, pour sa part, rappelé que la France a « des principes et des valeurs. Ces valeurs, c’est notamment la liberté d’expression », conclu le journal dans son édition en ligne.

« Des heurts »

C’est le constat fait par Le Figaro en rappelant que les forces de police algériennes sont intervenues pour « disperser les manifestants ». Des affrontements également rapportés par Le Point qui reprend les slogans pro-Kouachi scandés par certains manifestants et qui mentionne que si les deux frères ont été « honorés » en Algérie, cela a également été le cas à Istanbul.

Pas de caricatures dans les journaux

La non-publication des Unes reprenant la caricature de Charlie Hebdo, en Algérie, au Maroc et en Tunisie avait déjà provoqué l’incompréhension de certains médias français. Marianne publiait, mardi 13 janvier, un article dans lequel le journal évoquait une « censure » en s’en prenant directement à l’analyse faite par un journaliste d’El Khabar la jugeant « confondante de bêtises ».

Des médias algériens se retrouvent dans l’obligation de justifier leur attachement à la liberté d’expression tout en souhaitant respecter leur lectorat à majorité musulman. Des explications que le directeur du quotidien El Watan exposait lors d’un entretien sur la chaîne française France 24 le 14 janvier. Hier, la chaîne qui diffuse en trois langues (français, arabe et anglais) reprenait les évènements de la veille en indiquant qu’Alger, la capitale n’a pas été la seule concernée par les manifestations puisqu’Oran, Blida et Annaba ont aussi été le théâtre de plusieurs rassemblements.


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