VIDÉO. Au Conseil national du RND, la présence d’Ouyahia intrigue

ouyahia1

Le Conseil national du RND s’est tenu ce 8 janvier 2015 à Zeralda. Mais le principal sujet de discussion a été la présence pour la première fois depuis deux ans de l’ancien Secrétaire général du parti Ahmed Ouyahia, aujourd’hui chef de cabinet à la présidence de la Répubique. L’ex-premier ministre avait en effet été absent des deux derniers conseils. Ce jeudi, les spéculations allaient bon train quant aux raisons de cette présence.

Pour Nouria Hafsi, Ahmed Ouyahia « participe en tant que membre du Conseil national, c’est son droit le plus absolu. Personne ne peut lui enlever ce droit. » Jallal Dekhili, membre du Conseil, fournit une explication technique à cette présence : « Le règlement intérieur du Conseil national stipule qu’en cas de trois absences, le membre est exclu automatiquement, peu importe son statut antérieur. M. Ouyahia ne fait que respecter le règlement du parti comme n’importe quel autre militant. ».

Un avis qui n’est pas partagé par un autre membre, Tahar Kelil, qui rappelle que « M. Ouyahia a donné des procurations par le passé. Selon le règlement intérieur, il a donc été considéré comme présent. Il a certes été absent physiquement car il a d’autres occupations, mais on sait très bien que ses pensées sont toujours avec le RND. »

Côté militant, on manie aussi la langue de bois. « Ouyahia est un grand militant du parti et un patriote. Il avait sciemment pris l’initiative de remettre le parti entre les mains des militants. Je me réjouis de le revoir ici, présent à ce rassemblement, » explique Hocine Hedjam, militant du parti.

Ponctuel comme à son habitude, Ahmed Ouyahia est arrivé tôt au Conseil. Il semblait cependant pensif, presque la tête ailleurs, lors du discours du Secrétaire général Abdelkader Bensalah. Un état d’esprit qui pousse à s’interroger quant aux réelles raisons de sa présence : « Lorsqu’un responsable comme Ouyahia se déplace à une réunion comme celle-ci, il a forcément plusieurs raisons, et personne ne saura quelles sont-elles, » explique Jallal Dekhili.

« Quand on veut être démocrate, il faut accepter ce que pensent les autres. Nous n’avons certainement pas les mêmes visions, mais bon on peut s’entendre pour l’intérêt du parti, » conclut Nouria Hafsi.

Ahmed Ouyahia, lui, a choisi de s’exprimer sur Ennahar TV.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici