Importation de véhicules : sécurité contre gain facile

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Le cahier des charges relatif à l’importation de véhicules neufs divise les concessionnaires automobiles.  L’enjeu principal de ce cahier des charges concerne le renforcement des normes de sécurité dans les nouveaux véhicules importés, notamment munir ces derniers de quatre airbags, de l’ABS, d’un dispositif de contrôle de la pression des pneus, d’un limiteur de vitesse, etc.

Deux camps aux intérêts divergents se sont formés autour du cahier des charges. D’un côté, les concessionnaires comme Cima Motors et Elsecom sont opposés à ce nouveau cahier des charges. En effet, leurs voitures à bas prix ne disposent pas en général d’airbags ou d’ABS et se contentent du minimum zéro en terme de sécurité : ceinture de sécurité, frein à main, pédale de frein. Le nouveau cahier des charges obligerait ces concessionnaires à mettre à niveau leurs véhicules et réduirait considérablement leurs marges de bénéfices.

De l’autre côté, les concessionnaires de véhicules comme Sovac (Volkswagen-Audi) ou Renault sont favorables à ces nouvelles mesures. En effet, leurs voitures disposent déjà des toutes dernières normes de sécurité. Ces concessionnaires verraient donc d’un bon œil l’arrivée d’un cahier des charges qui éliminerait de facto la concurrence déloyale faite par les véhicules bas de gamme.

L’attitude de la frange de concessionnaires qui est opposée au cahier de charges peut être qualifiée d’irresponsable, car elle met en avant les intérêts financiers avant la sécurité des clients, qui devrait être prioritaire. Reste maintenant à espérer que le gouvernement algérien sache faire preuve de sagesse lorsque viendra l’heure de décider d’appliquer ou non ce cahier des charges. S’il décide de céder aux pressions, il porterait une lourde responsabilité.


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