Situation économique : Laksaci contredit l’optimisme du gouvernement

PTDC0075

Le Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, est inquiet. Et il le fait savoir. « Si l’Algérie a su, jusque là, faire face au choc induit par la baisse du prix du pétrole, il n’en demeure pas moins que les équilibres financiers du pays pourraient être affectés si les cours se maintiennent au même niveau », a-t-il déclaré, ce lundi 15 décembre, devant les députés, contredisant ainsi les discours optimistes du gouvernement.

Optimisme du gouvernement

La semaine dernière, Youcef Yousfi, ministre de l’Énergie, avait tenu à rassurer les Algériens sur l’efficacité du plan mis en œuvre par les autorités pour faire face à la crise : « Nous avons des amortisseurs qui nous permettront en cas de crise de préserver les équilibres financiers », a-t-il déclaré sur la télévision nationale.

De son côté, le ministre des Finances, Mohmed Djellab, s’entête à dire à chacune de ses sorties que l’Algérie s’est préparée au choc de la baisse des prix du pétrole, en choisissant d’appliquer des politiques de prudence depuis un certain nombre d’années.

Certes Mohamed Laksaci a énuméré les mesures prises ces dernières années : « Le paiement par anticipation de la dette, la constitution des réserves de change et un Fond de régulation des recettes, et l’élaboration de son budget sur la base d’un baril à 37 dollars seulement ».

Mais ces mesures vont préserver l’économie nationale pour combien de temps ? Le gouverneur de la Banque d’Algérie donne son estimation : « Ce dispositif va permettre à l’Algérie d’affronter les risques dans le moyen terme », souligne-t-il.

Hausse des importations

Dans l’exposé de son rapport de conjoncture économique 2013/2014, Mohamed Laksaci a démontré par les chiffres la fragilité de l’économie nationale qui reste entièrement dépendante de la rente pétrolière.

Une rente en baisse puisque selon son bilan, les revenus pétroliers de l’Algérie durant le premier semestre 2014 sont estimés à 31,8 milliards de dollars contre 32,3 millions durant la même période en 2013.

L’Algérie a importé pour 29,8 milliards de dollars durant les six premiers mois de l’année en cours contre 29,2 milliards en 2013.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici