Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci a réuni, ce jeudi 8 janvier, les P-DG des banques publiques et privées pour notamment leur signifier son mécontentement quant au respect de la réglementation du commerce extérieur. A savoir que les banques ne font pas assez pour lutter contre la fraude et le transfert illégal de devises. Mieux encore, la Banque d’Algérie soupçonne certaines agences de se livrer à des pratiques frauduleuses en matière de commerce extérieur.
Des missions de contrôle
« Il est attendu des banques le strict respect de leurs obligations en tant qu’intermédiaires agréés au titre des opérations de commerce extérieur et de change, dans le cadre de la convertibilité courante du dinar », a dit Mohamed Laksaci aux banquiers.
Ainsi, le Gouverneur de la Banque d’Algérie annonce que son institution mettra en place des missions de contrôle sur place plus fréquentes, dans le but de vérifier les dossiers de domiciliation des transactions avec l’étranger. « Les services de la Banque d’Algérie s’attacheront, au cours de l’année 2015, à accentuer la cadence des missions de contrôle sur place auprès des banques (…) dédiées à la vérification des dossiers de domiciliation des transactions courantes avec l’étranger », a ajouté le Gouverneur.
Ces vérifications porteront en particulier sur « les opérations d’importation des pays à risques », c’est-à-dire les paradis fiscaux et les pays peu regardants sur la réglementation. Dans le même temps, la Banque d’Algérie s’attellera à évaluer les dispositifs de contrôle interne (traitement des dossiers, respect de la réglementation, moyens humains et matériels etc.) des établissements financiers algériens, a précisé M. Laksaci à ses interlocuteurs.
Le contrôle des changes renforcé
Mohamed Laksaci a signifié que la Banque d’Algérie veillera davantage à contrôler l’implication des banques dans le financement des importations dès 2015. Il estime que l’Algérie fait face à un environnement économique international instable et entend préserver la stabilité financière du pays.
« Au moyen du renforcement du contrôle des changes sur pièces et sur place, la Banque d’Algérie veillera au respect par les banques du nouveau ratio engagements par signature rapportés aux fonds propres », a-t-il dit.
