L’Algérie puise très fortement dans son épargne pour faire face à la baisse du pétrole

ministère des finances

Info TSA. Les premières conséquences concrètes de la crise pétrolière sur l’économie algérienne commencent à se voir. Ce jeudi, Mohamed Laksaci a convoqué tous les P-DG de banques publiques et privées. Au menu : la situation financière du pays. TSA a eu accès au contenu de la réunion.

Le Gouverneur de la Banque d’Algérie a fourni des chiffres très inquiétants. Pour la deuxième année consécutive, l’Algérie a puisé, en 2014, dans son épargne, le Fonds de régulation des recettes (FRR).

Mais contrairement à 2013 où le montant prélevé a été dérisoire (70,2 milliards de dinars), la somme est beaucoup plus importante que l’année dernière : 757,10 milliards de dinars (près de 10 milliards de dollars) ont été puisés dans le FRR durant les seuls neuf premiers mois de l’année 2014, selon les chiffres fournis par M. Laksaci aux banquiers.

Emballement des importations, baisse des réserves de change

Les réserves de change (or non compris) se sont établies à 185,273 milliards de dollars à la fin septembre contre 193,269 à la fin juin, « confirmant l’effet de choc sur la balance des paiements extérieurs, en situation de poursuite de l’emballement des importations », note M. Laksaci.

Durant les neuf premiers mois de l’année 2014, les importations ont atteint 44,92 milliards de dollars, selon le Gouverneur de la Banque d’Algérie, « en progression de 7,74% par rapport à leur niveau de la même période de l’année 2013 », ajoute M. Laksaci.


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