ENTRETIEN. Ramdane Batouche, P-DG de Général Emballage : « J’attends de la France de faciliter le mouvement des personnes »

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Dans cet entretien, Ramdane Batouche, P-DG de Général Emballage, parle du sommet économique algéro-français qui se tient ce jeudi 4 décembre à Paris et des projets à l’étranger.

Qu’attendez-vous de la réunion de la haute commission algéro-française ce jeudi à Paris ?

L’Algérie et la France ont été opposées par l’histoire de façon douloureuse, mais ont toutes les raisons du monde d’envisager radieusement  l’avenir. Nous avons hérité de ce pays l’usage de la langue française, sa culture imprègne notre imaginaire et notre vécu, tandis qu’une importante communauté algérienne et d’origine algérienne y réside.

Je crois qu’il n’existe au monde que très peu d’exemples de pays aussi densément liés que l’Algérie et la France. Il faut sortir des hypocrisies, dépassionner les débats et inscrire notre relation dans une perspective sereine et mutuellement bénéfique.

En tant que chef d’entreprise, j’attends de la France, qui est aussi notre premier partenaire commercial, de faciliter le mouvement des personnes, ne serait-ce que dans le domaine de la formation des personnels. Je souhaite que les entreprises françaises investissent davantage en Algérie avec un réel transfert de savoir-faire. Je ne dis pas un transfert de technologies pour rester sur un propos à minima.

Avez-vous été associé dans la préparation de cette visite ?

Non, aucunement.

Pensez-vous que c’est le moment pour les entreprises algériennes de racheter des entreprises françaises en difficulté ?

Je n’ai pas, à franchement parler, de réponse précise à cette question qui n’a d’ailleurs pas de réponse généraliste. Il y a certainement des opportunités à saisir. Ce qui compte, ce sont les débouchés pas les équipements qui, à défaut de marché porteur, ne sont que de la vulgaire quincaillerie.

Les gens sont souverains en matière de choix personnels et stratégique. Ce qui compte, pour vos lecteurs, si telle ou telle initiative rapporte au pays ou ne rapporte pas.

D’avoir longtemps plaidé publiquement cette optique, je regrette, aujourd’hui, que le nouveau dispositif sur l’investissement à l’étranger vienne entériner des faits accomplis alors que cela pouvait s’envisager dans une optique claire et ordonnée et, surtout, profitable pour le pays.

Comptez-vous investir à l’étranger, en France particulièrement ?

Oui effectivement, nous envisageons d’investir à l’étranger, en France pourquoi pas, car Général Emballage a atteint localement sa taille critique. Nos investissements viseront, dans un premier temps, du moins la création de relais logistiques sur des marchés que nous avons éprouvés commercialement avec succès.


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