Plusieurs partis d’opposition ont réagi à des déclarations attribuées au général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef de l’État-major de l’Armée, concernant la situation politique du pays. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 3 décembre, la CNLTD a déclaré que « nul n’a le droit d’impliquer [l’Armée] dans les luttes politiques entre les différentes composantes du peuple algérien ». Cette instance qui regroupe des partis et des personnalités de l’opposition « refuse l’instrumentalisation militaire comme couverture pour l’échec du pouvoir ».
Le communiqué est signé par Mohamed Douidi (Nahda), Soufiane Djilali (Jil Jadid ), Mohcine Belabbes (RCD), Amar Khababa (FJD), Abderezzak Makri (MSP) et Ahmed Benbitour. Ces partis et personnalités réagissent à des déclarations attribuées par le quotidien El Khabar à Ahmed Gaïd Salah. Selon le journal, dans sa livraison du 30 novembre, le chef d’État-major de l’Armée s’est montré menaçant à l’encontre de ceux qui mettraient en doute la sincérité et les résultats de l’élection présidentielle d’avril dernier.
Hier, le RCD a estimé dans son communiqué qu’Ahmed Gaïd Salah « franchit un seuil politique qui ne facilitera pas une décantation plus que jamais nécessaire. » Le RCD a déclaré, par ailleurs, que « les allusions suggérant que les contacts de l’opposition avec les instances internationales sont des menaces potentielles pour la Nation peuvent être entendues comme un désaveu de la neutralité politique affichée par l’Armée ».
