La mystérieuse instruction de Bouteflika à Gaïd Salah sur la sécurité

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Le président Abdelaziz Bouteflika a reçu, mardi 25 mars, Gaïd Salah et Ahmed Ouyahia. L’ENTV a diffusé des images des deux audiences. Dans celle accordée au vice-ministre de la Défense, on entend le chef de l’État donner des instructions concernant la sécurité (voir la vidéo). « Je veux que les problèmes de sécurité soient supervisés par (….) », a-t-il dit. Mais le dernier mot commençant par un S ou un C est incompréhensible, la voix du chef de l’État étant presque inaudible. Ce qui a donné lieu à de nombreuses interprétations et explications.

Les premières explications sont tombées rapidement sur les réseaux sociaux. Pour de nombreux internautes, le mot mystère est « Sénat ». Ce qui donnerait : « Je veux que les problèmes de sécurité soient supervisés par le Sénat ». C’est peu crédible d’autant que le Sénat en Algérie s’appelle Conseil de la Nation et cette institution législative n’a pas à gérer des dossiers qui relèvent de l’Exécutif.

Mercredi, Baki Mansour Hour, un blogueur réputé pour son sérieux, tente une analyse. Il affirme avoir compris le mot du chef de l’État. « De quoi s’agit-il ? Face à son vice-ministre de la Défense nationale, les mots bredouillés par le président algérien sont les suivants : « je veux que la sécurité (nationale) soit supervisée par le Cemo ». Incompréhensible à beaucoup, le mot CEMO désigne le Chef d’état-major opérationnel Ahmed Gaïd Salah. Et de conclure : « Ahmed Gaïd Salah désigné superviseur de la sécurité nationale ».

Ce jeudi, El Watan livre une autre version : « Bouteflika instruisant, dans des propos à peine compréhensibles, son vice-ministre : « Je veux que les problèmes de sécurité soient supervisés par le Cemoc (Commandement des états-majors des pays du champ, NDLR) », écrit le journal. Mais, confier la sécurité nationale aux pays du champ paraît tout à fait improbable et ne ferait que peu de sens.

En attendant une version officielle qui tarde à venir, l’explication la plus plausible semble être celle fournie par le journal en ligne Algérie Express qui relate, ce jeudi, avec précision une dispute entre Ahmed Ouyahia et Ahmed Gaïd Salah. « C’est ce qui lui a valu d’être convoqué en ce début d’après-midi par Bouteflika » et explique la phrase du chef de l’État, hier, en s’adressant à Gaïd Salah, « il faut mettre les services de sécurité sous le contrôle du Cimo » (Comité interministériel chargé de l’opérationnel) que d’aucuns ont compris « sénat » !! », écrit le site.


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