Ali Benflis a fortement critiqué, ce samedi 29 novembre à Oran, l’annonce lundi 24 novembre par le président Bouteflika du maintien du projet de révision constitutionnelle. « C’est un écran de fumée et un moyen de diversion pour contourner la pression populaire qui réclame le changement et l’alternance. Le pouvoir cherche à gagner du temps. Cela fait trois ans et demi que cette annonce a été faite sans pour autant que la Constitution ne soit révisée. Pour des desseins inavoués, le pouvoir veut confectionner une nouvelle Constitution à sa mesure, le but étant de perdurer éternellement au pouvoir », a dénoncé le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2014 lors d’une conférence régionale organisée par le parti Fadjr El Djadid (PFJ) de Tahar Benbaibèche.
« Assassinat de la Constitution en 2008 »
Devant Benbitour, Sofiane Djilali et d’autres militants de la CNLTD, Benflis a fustigé «la tentative du pouvoir de faire durer le système basé sur la personnalisation du pouvoir». « C’est un pouvoir clanique, héréditaire et clientéliste », lance-t-il avant de dénoncer « la confiscation de la souveraineté du peuple par la famille au pouvoir ».
L’ancien chef du gouvernement a dénoncé « les entraves que le pouvoir est en train de dresser devant ses démarches de demande d’agrément du parti qu’il compte créer, et qui devrait s’appeler ‘Rassemblement des Libertés’ ». « Nous n’avons même pas pu déposer notre dossier d’agrément », a-t-il fustigé.
Prenant la parole, Tahar Benbaibèche a fustigé « l’assassinat de la Constitution, en 2008, par un Parlement illégitime » avant d’estimer que « face à la vacance actuelle du pouvoir, (…) il faut mettre en urgence le cap sur un vrai changement ».
Enfin, Ahmed Benbitour a critiqué « les fausses réformes entreprises jusque-là par le pouvoir ». Des réformes qu’il qualifie de «tentatives de tourner en rond dont le seul but est d’empêcher l’alternance », avant d’appeler à « une alliance des forces qui militent pour une transition démocratique pacifique ».
