Ali Benflis devrait patienter encore avant la création de son parti politique. Le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales ne semble pas prêt à examiner dans l’immédiat la demande de l’ancien chef du gouvernement et candidat à la présidentielle de 2014.
En effet, une source proche de Benflis affirme à TSA que le département de Tayeb Belaiz « n’a pas donné suite à deux demandes de rendez-vous formulées par un des membres fondateurs, en l’occurrence Azzouz Nasri ». « M. Nasri a d’abord saisi le ministère par téléphone, en vue d’avoir un rendez-vous pour le dépôt de la demande de création du nouveau parti. Mais aucune suite n’a été accordée à cette démarche » précise notre source. « Cela a amené le concerné à saisir le ministère au bout de la troisième semaine à travers une lettre recommandée », poursuit notre interlocuteur. En fait, Benflis « a préféré formaliser la demande afin que chacun prenne ses responsabilités », précise notre source.
Rassemblement de société des libertés (RSL), c’est le nom choisi par l’ancien candidat à la présidentielle pour son parti politique. À l’heure actuelle, son camp « ne souhaite pas s’aventurer dans des lectures politiques et préfère attendre », d’autant plus que le premier concerné se trouve actuellement à La Mecque.
Le 18 avril, quelques heures après l’annonce des résultats des élections présidentielles, Ali Benflis, avait annoncé son intention de poursuivre son combat politique. Un combat qu’il a mené seul jusque là, puis dans le cadre du Pôle des forces du changement.
150 pages pour dénoncer la fraude électorale
Après sa défaite aux présidentielles du 17 avril, Ali Benflis avait dénoncé la fraude réclamant la victoire avec plus de 60% des votes. Dans ce sillage, l’ancien chef du gouvernement avait annoncé son intention d’éditer, avant le ramadhan, « un livre blanc » pour répertorier « preuves à l’appui » les cas de fraude. Selon notre source, le livre est prêt et sera publié « dans les tous prochains jours ». « C’est un document probant qui a nécessité des semaines de recherches et de travail aux auteurs », souligne notre source.
