Comment la France s’efforce de maintenir son influence en Afrique

images (1)

L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) a publié, ce mardi 25 novembre, un rapport sur les activités sécuritaires d’acteurs externes en Afrique. Le document consacre un paragraphe au rôle majeur de la France en Afrique subsaharienne.

Le gendarme de l’Afrique

Le Sipri rappelle que « la France à un engagement de longue date dans les affaires de sécurité africaines, en tant qu’ancienne puissance coloniale ». Considérée comme le « gendarme de l’Afrique », la France a une forte présence militaire avec de nombreuses bases permanentes et des fréquentes interventions armées à travers le continent, indique le SIPRI. Celui-ci rappelle également qu’une série d’accords de défense ont été signés dans les années 1960 avec ces anciennes colonies, permettant à la France d’intervenir « quand nécessaire ».

Une redéfinition de la stratégie française

L’institut de recherche basé à Stockholm note également une évolution dans la stratégie française sur le continent. La France s’efforce de maintenir son influence, mais à moindre coût, toujours selon la même source. Pour illustrer cette nouvelle donne, le rapport indique que le gouvernement français tente, depuis les années 1990, d’associer davantage les forces armées africaines. Par ailleurs, dans le but de « réduire les coûts politiques et économiques de son implication militaire » en Afrique, la France a procédé à la fermeture de certaines bases au profit du renforcement d’autres installations, selon le document. Le SIPRI relève néanmoins que la présence française « reste significative ».

Cette stratégie de redéploiement et de coopération se confirme particulièrement depuis l’intervention au Mali et l’opération « Serval »: depuis, la France a procédé à la mise en place du dispositif « Barkhane » qui allège ou supprime certaines installations militaires et privilégie l’intervention rapide à partir de points stratégiques sur le continent africain, notamment au Tchad. Par ailleurs, il est utile de rappeler que l’intervention de l’armée française en République centrafricaine s’est faite en association avec les forces tchadiennes.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici