Depuis hier, vendredi après-midi, l’information est diffusée en boucle par les médias français et internationaux : le président Bouteflika serait hospitalisé dans une clinique de Grenoble, en France, pour des soins dont la nature n’a pas été précisée.
L’information a d’abord été révélée par Le Dauphiné Libéré, un journal régional sérieux basé à Grenoble. Elle a par la suite été confirmée par plusieurs autres médias français, également réputés pour leur sérieux ainsi que par des agences d’information internationales. L’AFP affirme même avoir eu confirmation de cette hospitalisation auprès d’une source gouvernementale française.
Á Alger, des médias, dont TSA, ont eu accès à des sources proches de la présidence et du gouvernement qui ont démenti l’hospitalisation de Bouteflika en France.
Certes, l’information n’a pas été confirmée de source officielle française. Ce n’est d’ailleurs pas surprenant. Ce n’est pas au gouvernement français de communiquer sur la santé du président algérien. C’est le rôle de la présidence algérienne et de notre gouvernement.
Les « communicants » de la présidence, si toutefois ils existent, pourront toujours répondre que les rumeurs sur la santé du président Bouteflika sont récurrentes ces dernières années et qu’il leur est difficile de les démentir à chaque fois. Mais cette fois, il ne s’agit pas de rumeurs propagées via les réseaux sociaux. Mais bien d’informations rapportées par des médias français et internationaux connus pour leur sérieux et leur crédibilité.
Face à la rumeur, le silence peut constituer une stratégie de communication. Mais on ne répond pas à une information aussi sensible que l’hospitalisation d’un président dont l’état de santé n’a cessé de se dégrader ces dernières années par le silence. C’est une mauvaise stratégie de communication.
