Benflis s’alarme de « la vacance du pouvoir » et critique l’initiative du FFS

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Ali Benflis, a estimé ce samedi 15 novembre à Alger que la «persistance de la vacance du pouvoir menace l’Etat national ». « Il ne fait aucun doute que le traitement de la problématique de la crise du régime constitue la priorité des priorités : la vacance persistante du pouvoir menace l’Etat national dans ses attributs et son entité. La paralysie des autres institutions a stoppé l’évolution politique, économique et sociale du pays. Et l’absence de légitimité, affaiblit l’autorité de l’Etat, son image et sa crédibilité » a affirmé Benflis dans une allocution devant le conseil national du parti Fadjr Al Jadid de Tahar Benbaibeche.

« Son poids  (crise du régime, ndlr) est devenu insupportable pour le peuple et ses dangers menaçant la pérennité de la Nation, ne prêtent plus à débat, encore moins à en minimiser le caractère aigu », a-t-il dit.

« Mieux encore, une solution consensuelle à la crise du régime est la meilleure façon d’inaugurer l’étape de l’organisation d’une transition démocratique souple, qui tire sa force et son efficacité de la légitimité des représentants que le peuple aura à choisir pour la mener », a-t-il ajouté. Selon lui, le changement de nature du régime est au cœur de la transition démocratique souhaitée. « Le changement de la nature du régime est en même temps le point de départ et le point d’arrivée concernant la transition démocratique qui constitue une aspiration dont on ne peut douter des objectifs et de son écho au sein de la société ».

Pour Benflis qui appelle à « tirer les leçons des vingt-cinq dernières années », la solution à la crise globale qui « met à l’épreuve notre résolution, notre volonté et nos capacités » n’est pas une « affaire exclusive au régime politique en place et à l’opposition ».

« La crise globale appelle une mobilisation nationale et générale ». « La responsabilité est collective et concerne aussi bien l’opposition que les autres acteurs politiques, économiques et sociaux ainsi que les faiseurs d’opinion parmi l’élite nationale », dit-il.

Par ailleurs, dans une allusion à la démarche du FFS, Ali Benflis soutient que « ceux qui se tiennent à équidistance du pouvoir en place et de l’opposition, parient sur ce que j’appelle personnellement la « transition par consentement », c’est-à-dire une transition fondée sur un accord entre appareils qui ressemble beaucoup plus au partage du pouvoir qu’à un changement démocratique réel ». « Le peuple est exclu de cette équation politique », conclut-il.


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