C’est une première. La direction du FFS se déplacera, mardi 21 octobre, au siège du FLN à Hydra pour rencontrer le secrétaire général du parti, Amar Saâdani. Les discussions entre les deux parties « porteront sur la situation politique, économique et sociale dans le pays », affirme une source proche du FLN.
Le FFS est la première formation à avoir répondu favorablement à l’invitation au dialogue lancée par le patron du FLN à l’opposition. Amar Saâdani avait invité l’opposition à prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution. Un appel qu’il a réitéré après la clôture des consultations dirigées par Ahmed Ouyahia. Pour certains observateurs, cet appel remet sérieusement en cause le travail mené, durant l’été, par le directeur de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika.
Discussions ouvertes avec le FFS
Mardi avec le FFS, « les discussions seront ouvertes entre les deux Partis », assure notre source. D’ailleurs, au jour d’aujourd’hui « aucun ordre du jour n’a été élaboré, ni du côté du FFS ni de celui du FLN », précise-t-elle. « C’est un grand pas. Un grand événement et d’un côté comme de l’autre, nous essayerons de tirer des analyses objectives et sincères de la situation qui prévaut dans le pays », soutient notre interlocuteur. Pas d’ordre du jour, mais « pas d’engagement préalable non plus », ajoute la même source. Comprendre : la rencontre entre le directoire du FFS et la direction du FLN ne veut absolument pas dire que les deux parties seront engagées dans l’avenir dans des actions communes.
Consensus national
Le FFS prépare une « réunion de consensus national » avant la fin de l’année. Il a exprimé ouvertement son souhait d’associer le pouvoir. Mais il n’est pas sûr d’avoir l’appui du FLN. « Nous respectons beaucoup le FFS et son combat pour la démocratie, mais interpréter cette rencontre (NDLR : celle du 21 octobre) comme un avis favorable à la réunion de consensus serait prématuré», précise notre source au FLN.
Le FFS qui a pris ses distances avec la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) n’a pris de son côté aucun engagement avec le FLN.
