L’Algérie est-elle exposée à Ebola ?

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Dans cet entretien, le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la sante et le développement de la recherche (Forem), revient sur les symptômes du virus Ebola, les précautions et les mesures à prendre pour se prémunir contre cette maladie.

Pouvez-vous définir ce qu’est le virus Ebola ?

C’est un virus qui est nouveau dont on parle depuis une dizaine d’années. Il touche généralement les pays d’Afrique de l’Ouest comme le Liberia et la Guinée. À l’origine, c’est une maladie qui atteint les chauves-souris. Ces dernières l’ont transmisent à l’homme par les morsures. C’est une maladie qui évolue très rapidement. Elle attaque le sang et provoque des hémorragies.

Comment se transmet la maladie ?

De l’animal à l’homme, elle se transmet par la consommation ou la morsure. Mais de l’homme à l’homme, elle se transmet par tous les liquides organiques comme la sueur, le sang, les crachats, etc.

Quels sont les symptômes de l’épidémie ?

Le premier symptôme est la fièvre. Il y a aussi d’autres symptômes comme la fatigue, les diarrhées et les petits vomissements. Parfois les symptômes tardent à apparaitre. Il y a des porteurs du virus qui ne présentent aucun symptôme pendant des semaines.

Comment peut-on se protéger contre la maladie ?

Dès qu’un cas est détecté, il faut l’isoler et éviter tout contact avec lui parce qu’on ne connait pas bien la maladie. Elle se propage rapidement. D’autant plus qu’elle est difficile à traiter. Seuls les États-Unis et quelques pays européens peuvent produire le traitement fait à base de bactéries. C’est un traitement qui coûte excessivement cher et qui n’est pas très efficace.

Quel est le degré d’exposition de l’Algérie à Ebola ?

Le risque est important notamment aux frontières du Sud. Des porteurs du virus qui traversent ces frontières peuvent facilement contaminer les Algériens.

L’Algérie a activé un dispositif pour se prémunir contre cette épidémie. Comment jugez-vous les mesures prises ?

Ce sont des mesures routinières qui ont déjà été prises pour d’autres épidémies. Mais là, on fait face à une maladie beaucoup plus grave. Il ne suffit pas de mettre un centre dans chaque wilaya. Il faut définir des centres régionaux qui pourront accueillir ces malades. Il faut définir des médecins qui s’occuperont uniquement de traiter les malades atteints d’Ebola et les former. Il faut consacrer des véhicules pour ces malades. On ne peut pas les évacuer à l’hôpital dans des ambulances utilisées pour les autres malades. C’est une maladie très dangereuse.


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