Le virus Ebola se répand comme une trainée de poudre en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria. Alors que les autorités de ces pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé, vendredi 1er août, d’installer un cordon sanitaire aux frontières, l’Algérie s’active également de son côté.
« Aucun cas n’a été signalé et aucune suspicion n’existe pour le moment en Algérie », affirme à TSA Salim Belkessam, conseiller chargé de la communication au ministère de la Santé. Pour éviter que le premier cas de virus Ebola ne soit enregistré dans le pays, les aéroports font l’objet d’un suivi particulier.
Actuellement, une « surveillance passive » est appliquée. C’est-à-dire que des interrogatoires aléatoires peuvent avoir lieu sur la provenance des voyageurs. Par ailleurs, les listes de passagers sont conservées afin de détecter le foyer exact du virus si un cas devait être déclaré.
Sur ce sujet, l’Algérie possède un atout : elle ne propose pas de liaison aérienne directe avec les pays concernés par l’épidémie. Mais la surveillance deviendra plus stricte dans le cas où les voyageurs d’autres États touchés par le virus seraient amenés à venir sur le sol algérien. Là-dessus, le risque semble pour l’instant contrôlé puisque peu de cas ont été signalés à l’étranger.
En revanche, si l’épidémie devait se propager, les aéroports appliqueraient les mêmes mesures qu’ils ont mises en place pour le Coronavirus. « Un service de contrôle sanitaire aux frontières et des fiches de renseignements systématiques », précise Selim Belkessam.
Le ministère met également l’accent sur la prévention médicale. « Toute personne qui va chez le médecin et présente les symptômes (NRLD : fièvre, douleurs musculaires intenses, diarrhées, éruptions cutanées, hémorragies) sera immédiatement envoyée dans un service de référence ». Pour que le risque d’épidémie soit contrôlé au mieux, un centre a été mis en place dans chaque wilaya. Là-bas, les malades éventuels seront mis en quarantaine, subiront des prélèvements et des tests.
