Ebola : quels risques pour l’Algérie ?

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Depuis le début de l’épidémie d’Ebola en décembre 2013, plus de 7 478 personnes ont été infectées, et 3 439 sont décédées en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan publié par l’OMS, le 1er octobre dernier.  L’ampleur qu’a prise la maladie est de plus en plus inquiétante et le danger est imminent pour l’Algérie.

Une étude  scientifique parue dans la revue « Plos Current Outbreaks », publiée par le journal français Libération, a cherché à évaluer le risque de voir le virus Ebola atteindre certains pays d’Europe. L’étude estime à 75% la probabilité qu’Ebola atteigne la France d’ici le 24 octobre. Si cette étude se révèle juste, l’Algérie devrait intensifier les dispositifs mis en place pour éviter que la maladie ne nous atteigne. Un premier cas a déjà été enregistré en Espagne. Une aide-soignante employée dans un hôpital espagnol dans lequel sont morts deux malades du virus Ebola, est atteinte de la maladie, ont annoncé lundi les autorités sanitaires de Madrid. Une infirmière française a également été contaminée par le virus, lors d’une mission au Liberia. Après avoir été soignée avec des traitements expérimentaux, sa guérison a été annoncée par le ministère de la Santé français le 4 octobre.

Un traitement expérimental contre Ebola

L’OMS a avalisé le recours au traitement et vaccins expérimentaux non encore évalués chez l’homme, en août dernier. Le Canada a annoncé faire don de 800 à 1 000 doses de vaccins expérimentaux, qu’il a développés dans ses laboratoires publics contre le virus. Ce vaccin n’est pas un produit miracle. Le Docteur Marie-Paule Kieny, directrice générale adjointe de l’OMS, a mis en garde contre les faux espoirs : « Il ne faut pas laisser penser qu’aujourd’hui nous savons traiter l’Ebola. L’OMS soutient la détection précoce et la mise en quarantaine des malades ; le suivi et la surveillance des personnes en contact avec eux et les autres mesures de contrôle de l’infection. Mais il existe des produits – traitements et vaccins – proches de l’évaluation dans des essais cliniques pour être autorisés. Ils ont montré une efficacité sur des primates. Nous avons des raisons de penser qu’ils pourraient être efficaces chez l’homme. », souligne-t-elle.

L’espoir sélectif !

L’amélioration de l’état de santé des malades américains et français atteints d’Ebola redonne de l’espoir. Mais cet espoir n’est pas permis à tout le monde. Pourquoi injecter ce produit à des Américains et des Français alors que plusieurs médecins africains ont succombé à la maladie ?

Les experts n’ont pas encore défini les critères déterminant l’ordre de priorité pour les individus, comme les modalités d’un accès équitable des malades aux traitements et vaccins expérimentaux. La priorité reste donc à la vigilance !


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