Karim Tabbou et ses camarades n’arrivent toujours pas à tenir le congrès constitutif de leur parti

Tabbou

Les fondateurs de l’Union démocratique et sociale (UDS), dont Karim Tabbou est membre, n’arrivent toujours pas à tenir le congrès constitutif de leur parti. En juillet, l’ancien Premier secrétaire du FFS et deux autres députés ont manifesté au Parlement et ont interpellé le ministre de l’Intérieur sur la situation de leur parti.

Tayeb Belaïz a promis de prendre en considération leur préoccupation. Une promesse qui a été tenue ou presque. Début septembre, Karim Tabbou a été reçu par le directeur des libertés du ministère de l’Intérieur. « Il nous informe qu’il a été instruit par le ministre pour nous recevoir. Je voyais dans son visage la gêne. Car il n’avait absolument rien à communiquer », affirme à TSA, Karim Tabbou.

« Pendant deux heures d’entretien, il ne nous a donné aucune information ou décision concrète. Il nous a dit que le dossier était en bonne voie et que les services (du ministère, NDLR) ont besoin de reconstituer des éléments sur lesquels devaient s’appuyer le ministre pour libérer nos activités », précise notre interlocuteur. Une chose est sûre, assure-t-il, il n’est « pas question de renoncer à nos droits ». « Nous avons déjà organisé une action au niveau du Parlement. Nous allons réunir le bureau du parti et nous allons évaluer la situation », affirme-t-il.

En novembre 2012, Karim Tabbou lance l’Union démocratique et sociale. Comme le prévoit la nouvelle loi sur les partis politiques, « nous avons déposé un dossier comprenant les pièces administratives et les documents politiques, dont les statuts », rappelle le porte-parole du parti. « Ils nous ont répondu en émettant quelques réserves qu’ils ont levé au bout de 24 heures », poursuit-il. En août 2013, il obtient alors l’autorisation pour tenir le congrès constitutif. La loi sur les partis politiques stipule que le congrès doit être tenu dans un délai ne dépassant pas une année après la publication de la décision d’autorisation dans la presse. Le texte stipule également que le congrès doit réunir 400 personnes élues.

« À Mila, à Annaba, à Tizi-Ouzou, à Alger et à Bordj Bou Arreridj, nos demandes d’autorisations pour tenir des assemblées générales électives ont été refusées », dénonce-t-il. « Au niveau des wilayas, quand on présentait l’autorisation (du ministère de l’Intérieur), ils ne notifiaient jamais le refus, ils ne donnaient jamais de réponse écrite », ajoute-t-il. Pour Karim Tabbou, l’autorisation donnée pour la tenue du congrès n’est pas « caduque ». « C’est le délai qui devient caduc parce que c’est l’administration qui bloque », dit-il.

Karim Tabbou estime que la création d’un nouveau parti politique qui « se donne comme perspective : la mobilisation de la population va déranger tous ces partis qui sont habitués à recevoir des quotas de sièges et des avantages du pouvoir ». « Nous n’acceptons pas que notre dossier soit l’objet de marchandage politique avec n’importe quel parti qui sentira que notre présence risque de lui prendre des espaces », lance-t-il. Comme le FFS par exemple ? « Il n’y a pas que le FFS que gêne la création d’un nouveau au parti politique dans les conditions actuelles et en particulier un parti qui aura probablement une présence importante en Kabylie », conclut-il.


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