Droits de l’Homme au Sahara occidental : Human Rights Watch critique le Maroc

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Human Rights Watch (HRW) a appelé, ce mardi 9 septembre, les autorités marocaines à agir contre les procès « inéquitables » des activistes politiques, notamment au Sahara occidental. Dans une lettre adressée au chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, l’ONG a estimé que « le gouvernement devrait s’attaquer au problème de l’iniquité des procès de civils menés par des tribunaux militaires ou civils, tout en continuant de s’engager dans des réformes visant à mettre un terme à la compétence des tribunaux militaires à l’égard des civils ».

Dans cette même correspondance, Human Rights Watch a cité quelques cas dont celui de 21  Sahraouis, dont des militants des droits de l’Homme qui « purgent actuellement de longues peines de prison pour leur rôle présumé dans le meurtre de membres des forces de sécurité » lors du démantèlement d’un camp de protestataires. « Un tribunal militaire les a condamnés en 2013 sur la base d’« aveux » préliminaires à la police, pourtant contestés, et alors qu’aucune enquête sérieuse n’avait été menée sur leurs allégations d’actes de torture », a souligné l’association.

HRW se réjouit de voir que le Maroc « semble prêt à mettre fin à la compétence des tribunaux militaires à l’égard des personnes civiles ». « Mais qu’ils soient militaires ou civils, les tribunaux ne peuvent pas rendre justice s’ils ferment les yeux sur les allégations indiquant que les aveux de certains accusés ont été extorqués sous la torture », a précisé Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de l’organisation.


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