Le directeur d’une imprimerie publique limogé après l’impression de l’hebdomadaire Dzaïr News

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Le directeur de l’Entreprise algérienne de presse (Enap), Abdelkarim Hamouche,  a été limogé, ce dimanche 7 septembre, après avoir imprimé l’hebdomadaire Dzaïr News, dénonce Hmida Layachi, directeur de cette publication. « Le secrétaire général du ministère de la Communication a appelé le directeur de l’Enap pour le limoger, car il a imprimé notre hebdomadaire », explique-t-il.

« En fait, j’ai été contacté par le ministre de la Communication. Je l’ai rencontré ensuite au siège du ministère. Je l’ai informé du lancement de l’hebdomadaire et du fait qu’il sera imprimé à l’Enap », assure notre interlocuteur. « Il (le ministre) a donc contacté le directeur de l’Enap pour lui demander de l’informer du lancement de la publication et c’est ce qu’a fait le directeur de l’imprimerie à travers une note envoyée au secrétaire général du ministère. On ne lui a pas dit de ne pas l’imprimer », ajoute-t-il.

Contacté par téléphone, Abdelkarim Hamouche confirme l’information relative à son limogeage. « Je n’ai rien reçu par écrit, j’ai été limogé verbalement », explique-t-il. Le premier numéro de l’hebdomadaire Dzaïr New est paru ce dimanche 7 septembre. Hmida Layachi s’interroge sur l’avenir de cet hebdo : « Vont-ils nous interdire de faire paraître un second numéro ? On veut avoir des réponses », lance-t-il.

Contacté par TSA, le conseiller du ministre de la Communication Madjid Bekkouche explique que le directeur de l’Enap a été suspendu par la SGP communication pour « non-respect de la réglementation ». « La réglementation stipule que quand vous avez un contentieux avec une entité économique, les autres entités économiques appartenant au même groupe ont l’obligation de ne pas traiter avec vous dans l’objectif de protéger les intérêts économiques du groupe », souligne M. Bekkouche.

En juin dernier, la Société d’impression d’Alger (SIA) avait suspendu l’impression des deux quotidiens Algérie News et El Djazaïr News pour des créances impayées. Le directeur de l’imprimerie avait alors évoqué des dettes de six milliards cent millions de centimes. Interrogé sur ses créances à la SIA, M. Layachi détaille : « Quand nous avons été suspendus de manière illégale, j’ai déposé plainte contre la SIA parce qu’elle n’avait pas respecté ses engagements. Le procès est prévu pour le 17 septembre. Pour ce qui est des dettes, tout est donc gelé ».


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