Décision de la Société d’impression d’Alger : deux journaux réagissent

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Djazaïr News et Al Fadjr, deux journaux concernés par la décision de la Société d’impression d’Alger (SIA), ont réagi ce lundi 16 juin à cette décision dans leurs éditions.

Dans un éditorial, Hamid Ayachi, propriétaire d’Algérie News et de Djazaïr News, regrette que le directeur de la SIA ait inclus ses journaux dans « la liste des titres des confrères surendettés, irrespectueux des délais et des échéances de paiement ». L’éditeur note que le directeur de la SIA a omis d’évoquer « notre engagement à honorer les dettes et à respecter les échéances » et souligne que les dettes de l’entreprise ne dépassent pas les 39 millions de dinars  « contrairement à celles des autres titres qui le dépassent largement ».

Hamid Ayachi reproche également au directeur de la SIA de ne pas avoir souligné que les deux quotidiens, Algérie News et Djazaïr News, ont investi leurs revenus « dans la formation des effectifs et la création de dizaines de postes d’emploi ». Il souhaite, toutefois, « une attention particulière des bonnes volontés politiques du pays afin d’épargner les dizaines de journalistes et fonctionnaires des deux quotidiens Algérie News et Djazaïr News du chômage ».

Pour sa part, la directrice du journal arabophone Al Fadjr, Hadda Hazem, a évoqué la question au début de son éditorial consacré au conflit irakien. Elle estime qu’Al Fadjr est le seul quotidien qui a été sanctionné par le directeur de la SIA pour des raisons qui sont loin d’être commerciales. Selon elle, « les jours à venir vont dévoiler les détails de ce dossier, s’il n’est pas clos pour ne pas toucher les intérêts de certains », écrit-elle.

Une vingtaine de journaux nationaux ont été sommés de payer leurs dettes à la Société d’impression d’Alger (SIA), a indiqué samedi à TSA Abdelkader Metchat, directeur général de l’imprimerie. « Nous allons régler le problème des retards de paiement. C’est pour cela que j’ai envoyé des correspondances à tous les titres concernés pour qu’on se mette d’accord sur un échéancier », a-t-il indiqué.

Ce lundi, dans un entretien à TSA, Hamid Grine, ministre de la Communication, apporte son soutien à la démarche du directeur général de la SIA. « Si un journal n’est pas viable économiquement et financièrement et s’il a une mauvaise gestion, il faudrait qu’il arrête. C’est évident. La question que je pose est la suivante : où va l’argent qu’il gagne grâce à la pub ? D’ailleurs, certains voient la pub de l’État comme un droit constitutionnel ».


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