Violence dans les stades : Hamid Grine évoque la responsabilité de la presse

stade violence

Le gouvernement veut sensibiliser les Algériens contre la violence. « Une campagne de sensibilisation va être lancée prochainement à travers tous les médias nationaux afin de sensibiliser les Algériens sur les répercussions de la violence pas seulement dans les stades, mais au sein de toute la société », a indiqué ce lundi 1er septembre le ministre de la Communication, Hamid Grine. La décision de lancer cette campagne a été prise lors du conseil interministériel tenu dimanche 31 août et consacré à la lutte contre la violence.

M. Grine, qui s’exprimait lors d’une rencontre de l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens, a évoqué le rôle de la presse sportive dans la lutte contre la violence. « La responsabilité du journaliste sportif est plus importante, car il est plus lu que les autres journalistes dans d’autres domaines telles que la politique et la culture. Le journaliste sportif n’est pas conscient de la force et de l’impact de ses écrits », a estimé M. Grine avant d’ajouter : « Vous avez des explosifs entre les mains. L’acte d’écrire n’est pas gratuit. Le journaliste sportif doit se limiter », a préconisé le ministre. « Le principal problème des journalistes sportifs est qu’ils sont passionnés. Néanmoins, cela ne doit pas arriver à l’excès », a-t-il dit.

Chauvinisme

Le ministre de la Communication a évoqué le rôle des correspondants locaux, qui « à cause de leur chauvinisme ont une part de responsabilité dans l’endoctrinement des supporteurs ».

M. Grine s’est interrogé sur les raisons qui font que la presse sportive dégage une image négative tout en expliquant que le journaliste sportif lui-même « véhicule » cette image :  » De nos jours, quand un journaliste couvre un club, il devient partisan et supporter. Ses articles ne répondent à aucune logique journalistique. Parfois même, les articles de certains journalistes sont outranciers et ce, aussi bien pour des raisons sentimentales, passionnelles et commerciales ».

Le ministre explique que le journaliste « doit être d’abord en mesure de prouver ce qu’il écrit mais également se libérer des opinions et préjugés, d’autant plus que le journaliste a un rôle « d’éducateur et de sensibilisateur ».


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici