Il évoque un projet d’assainissement du paysage médiatique : les messages de Hamid Grine à la presse et aux annonceurs

hamid grine

Hamid Grine a appelé, ce jeudi 12 juin, la presse à adhérer au « cercle vertueux » de l’éthique. Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture du cycle de formation pour la presse, dont le premier invité est le journaliste français d’origine algérienne Rachid Arhab, le ministre de la Communication a précisé que ce cercle répond à trois critères liés les uns aux autres. « Le premier critère concerne la posture de l’éditeur qui doit se tracer, entre les balises contraignantes de l’éthique et de la déontologie, une ligne éditoriale qui soit le fruit de convictions partisanes, de croyances doctrinaires, d’affinités de classe sociale ou d’idéal politique et économique », a-t-il expliqué. « Cette ligne éditoriale, pour être ancrée dans le respect de l’éthique et de la déontologie, doit être, dans sa singularité s’il en est, indemne des travers et des dérives que sont ce que le Président qualifiait, à juste titre, de calomnie, de diffamation, d’insulte et de médisance », a-t-il ajouté.

Le deuxième critère est celui de la « ligne de conduite de l’entreprise », selon lui. « Cette entreprise, en fait, si elle jouit des conditions d’une gestion saine, moderne et compétitive, ne peut être qu’une entreprise vertueuse, dans ce sens où elle choisit ses espaces d’insertion publicitaires dans la presse en fonction de la vertu des titres », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Dans ce sens où elle ne confie sa publicité qu’à un journal structuré en véritable entreprise, qui forme ses journalistes, les rémunère décemment, loin des salaires humiliants qui touchent à leur dignité et leur assure un plan de carrière et la couverture sociale adéquate ».

Le troisième critère concerne « l’attitude du journaliste ». « Le journaliste qui ne s’inscrit pas dans le professionnalisme, qui ne croise pas l’information et qui choisit de se risquer dans les méandres de l’information approximative et donc diffamatoire », a-t-il insisté.

Le ministre de la Communication s’est ensuite interrogé sur l’entreprise, le journal ou les journalistes qui refuseraient d’adhérer à ce cercle avant de répondre : « À ma connaissance, aucun. Sauf, peut-être, des organes mus par des motivations autres que la pratique du vrai journalisme d’information ». Hamid Grine a assuré que le gouvernement est « pour la liberté d’expression ». « Non pour la liberté de l‘insulte. Nous sommes pour une presse libre et responsable qui informe et forme », a-t-il insisté encore. Pour lui, les journalistes sont libres de critiquer d’une manière professionnelle mais pas de « désinformer, propager la rumeur en la faisant passer pour de l’information ».

Evoquant un projet d’assainissement du paysage médiatique, M. Grine a dit avoir « bon espoir que les choses changeront bientôt avec l’installation des différentes autorités de régulation, commissions et conseil qui offriront le cadre adéquat, à la fois à un dialogue autrement plus constructif et mieux structuré, et à une bonne pratique du journalisme ».


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