Ghaza : une diplomatie algérienne en pleine léthargie

drapeau- palestine

Après 14 jours d’offensive israélienne sur Ghaza, on dénombre plus de 572 morts. Mais ce n’est qu’hier que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est enfin exprimé officiellement sur cette question. Ramtane Lamamra a dénoncé « le génocide » perpétré par l’armée israélienne à l’encontre de civils de la bande de Gaza.

Il aura donc fallu 14 jours de bombardements violents et le lendemain d’une des plus meurtrières attaques subies par les Ghazaouis  pour que le ministre algérien remarque qu’il était peut-être temps de réaffirmer la position algérienne sur un conflit qui aura mobilisé les citoyens du monde entier.

Abdelaziz Bouteflika qui s’empresse de réagir à des événements parfois futiles (anniversaires de chefs d’États et de souverains, football, etc.) continue d’observer le silence sur Gaza. Un silence qui commence à devenir pesant.

De nombreux chefs d’États ont réagi dès les premiers jours de l’agression soit pour la condamner ou apporter leur soutien à l’État hébreu. Début juillet, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan, a dénoncé « les mensonges » d’Israël pour justifier ces attaques. La Tunisie  a appelé à une intervention internationale pour contraindre Israël à cesser les agressions. Très rapidement, le président tunisien, Moncef Marzouki, s’entretient avec François Hollande au vu de trouver des solutions en faveur de la Palestine.

Que faisaient les dirigeants algériens ? Ramtane Lamamra n’a pas un emploi du temps chargė. À part quelques tensions récurrentes avec le Maroc, la diplomatie algérienne est absente partout : en Afrique, dans le monde arabe et en Méditerranée. Pourquoi avoir attendu 14 jours et des centaines de morts pour réagir et de surcroît pour ne rien dire ? Que cherche-t-on à prouver à la communauté internationale ? Que la position de l’Algérie sur Israël a évolué ?

On a connu une Algérie plus prompte à manifester son soutien à l’endroit des populations asservies et meurtries par des conflits. L’Algérie, qui avait connu un sursaut en termes de relations internationales à l’arrivée de Bouteflika, semble aujourd’hui imprégnée d’une léthargie que l’on ne peut mettre uniquement sur le compte de la maladie du Président.


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