Le football, l’humilité et la victoire

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Dans le football, la seule valeur indispensable est l’humilité, elle est le meilleur allié de la victoire et le meilleur soutien dans la défaite. Ce principe est cultivé de manière inégale par les grandes équipes et parfois certaines l’oublient… Et plus dure est la chute. C’est ce qui est arrivé au tenant du titre, l’Espagne, éliminé dès le premier tour pour avoir évacué cette vertu cardinale du sport.

Parfois cruel, rarement injuste

Dans notre vie quotidienne ou professionnelle, combien de fois nous est-il arrivé de nous demander pourquoi l’arrogance, l’abus de pouvoir ou le mépris ne sont pas punis et même parfois valorisés ? Chose impossible dans le football, ne pas apprécier son adversaire à sa juste valeur, ou pire, le sous-estimer et c’est la défaite garantie.

L’histoire du sport en général, et du football en particulier, est pleine d’exemples cruels de grands champions en larmes pour avoir pris trop tard la mesure de leur adversaire. L’injustice ne réside pas dans le jeu, mais dans l’aléa ; l’arbitrage, les poteaux, la malchance.Comme un rappel constant à  l’humilité, une culture, une discipline. Un match commence toujours à 0-0 et à onze contre onze. Rien n’est écrit. Personne ne connaît la partition à l’avance. Les footballeurs utilisent souvent l’expression « Il faut rester humble », un effet d’annonce, voire une formule de convenance. Malheur à ceux qui oublient les effets de déconcentration que provoque une trop grande assurance, le réveil est souvent difficile.

De Camus aux Fennecs

Dans sa jeunesse, Albert Camus a pratiqué le football comme gardien de but au Racing universitaire d’Alger. Il en avait tiré sa propre philosophie : « Tout ce que j’ai appris d’important dans la vie, c’est par le football que je l’ai appris ». Le football comme apprentissage de la vie, c’est un peu son legs. Plusieurs décennies plus tard, les Fennecs ont, par leur comportement sur le terrain et leur manière de jouer, fait preuve de cette même humilité grâce à laquelle ils nous ont donné tant de joie. Il ne serait peut-être pas inutile de traduire les propos d’Albert Camus en portugais, en néerlandais, en espagnol et en allemand.


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