L’Alliance nationale pour le changement appelle à une transition consensuelle avec le pouvoir

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L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a rendu publique, ce samedi 31 mai, sa charte, dans laquelle elle annonce ses valeurs, ses principes et ses missions. L’ANC vise « un changement politique réel en vue de l’édification d’un véritable État de droit en Algérie pour la promotion de la démocratie, de la souveraineté et de la bonne gouvernance », lit-on sur le communiqué.

L’ANC, qui compte « bâtir un État de droit sur la base d’un large consensus entre tous les Algériens et Algériennes », propose « une période de transition consensuelle » pour faire le changement et invite le pouvoir actuel à y participer. Et si ce dernier refuse, l’ANC avertit : « nous le ferons sans lui s’il persiste dans sa fuite en avant ».

L’ANC a insisté dans son communiqué sur le rôle de l’Armée dans un État de droit et considère qu’ « une Armée nationale populaire forte et unie, ainsi que des services de sécurité performants sont une garantie et une nécessité pour l’État de droit. » « Ces institutions devront garantir l’intégrité du territoire et la sécurité des citoyens mais ne devront en aucun cas imposer des choix politiques ou entraver l’exercice plein et souverain de l’expression populaire », affirme l’ANC.

L’Alliance revendique, entre autres, « un État algérien moderne, fidèle au serment du 1er novembre 1954 et à la déclaration du congrès de la Soummam ; un État algérien civil, respectueux de la volonté de ses citoyens telle qu’exprimée par le suffrage universel ; l’indépendance de la justice et la prééminence de l’autorité politique librement élue sur toute autre institution, civile, militaire ou religieuse ».

Pour l’ANC, l’identité algérienne repose sur trois dimensions : islam, arabité et amazighité. Concernant la religion, l’Alliance demande « la liberté de culte » et souligne que « l’Islam, religion de la majorité des Algériens, a droit au respect et constitue un ciment de la société et ne doit pas être sous le contrôle de l’État ».

L’ANC  proclame également le «  droit inaliénable à l’action politique ; le respect et la défense des droits de l’homme fondamentaux pour tous les citoyens ». Elle affirme aspirer à « une véritable réconciliation nationale dans le cadre des devoirs de mémoire, de vérité et de justice et loin de tout esprit de vengeance » et rejette « la culture du coup d’État et refuse que l’Armée nationale populaire soit instrumentalisée dans des luttes de clans ou pour museler les citoyens ».

L’ANC s’engage à mener toutes ses actions « dans un cadre pacifique » et affirme sa « mobilisation pour mettre fin à la corruption qui mène à la destruction de l’appareil d’État et des services publics ».

L’ANC est composée d’anciens cadres du FFS comme Bouakouir et Tabou, et de l’ex-FIS comme Dhina et Haddam.

 


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