Quelles sont les raisons de la création de l’Alliance nationale pour le changement ?

Samir Bouakouir, ancien cadre du FFS, vient de lancer avec d’autres personnalités l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Dans cet entretien, il explique l’objectif de cette nouvelle initiative et les raisons ayant motivé son lancement.

Vous venez de lancer, avec d’autres personnalités politiques, l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Pourquoi une telle initiative ?

Cette initiative répond à la nécessité exprimée par nombre de nos compatriotes de transcender les différences idéologiques et au besoin de s’unir dans un cadre politique ouvert, démocratique  et pluriel.

Hier, les différentes  composantes du Mouvement national, des oulémas aux centralistes, se sont réunies sous la bannière du FLN-historique pour en finir avec le système colonial. Aujourd’hui, il s’agit de rassembler autour de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) toutes les Algériennes et tous les Algériens qui veulent en finir avec un système mortifère et mortel pour l’État et la Nation.

Pourquoi Anouar Haddam (membre de l’ex-FIS) fait-il partie de l’ANC alors qu’il est recherché par Interpol ?

Haddam est un signataire parmi tant d’autres. Il vit aux États-Unis et n’est pas, à ma connaissance, inquiété par Interpol. Mais plus fondamentalement, qu’est-ce qui est le plus condamnable ? Réunir des personnalités politiques, y compris de la mouvance dite islamiste autour de la nécessité de construire un État de droit et la démocratie ou bien amnistier des terroristes et les enrichir comme l’a imposé le régime avec la « concorde civile ». Pour ma part, l’exigence de vérité et de justice demeure incontournable dans tout processus de transition démocratique.

Pourquoi avez-vous préféré créer l’ANC au lieu de rejoindre des initiatives déjà existantes comme celle des partis boycotteurs de la présidentielle ?

L’ANC s’adresse avant tout aux femmes, aux jeunes, aux universitaires, aux syndicalistes, qui se battent chaque jour contre les injustices et pour leurs droits. L’ANC refuse de s’inscrire dans l’agenda du régime et considère que seule la mobilisation populaire peut contraindre le pouvoir à engager un processus de transition démocratique.

L’ANC refuse les fausses échéances, les faux dialogues et les fausses transitions. Les partis du « boycott », comme vous le dites, doivent commencer par retirer leurs « élus » de toutes les assemblées. Ce sera pour nous un excellent gage de sincérité politique.

 


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici