Pourquoi le MSP ne participera pas aux consultations sur la révision de la Constitution

Mokri

Le président du MSP a tenu, ce dimanche 25 mai, une conférence de presse pour expliquer les raisons du boycott, par son parti, des consultations autour de la révision constitutionnelle. « Si les textes actuels avaient été appliqués et leurs objectifs respectés, il y aura eu plus de libertés », argumente le chef du MSP. « La séparation des pouvoirs, le principe de création des associations et la liberté d’expression existent, mais la réalité contredit les textes », ajoute-t-il.

Ensuite, la manière adoptée pour cette révision « est une réédition des expériences passées, poursuit Abderrezak Mokri. « Les plus importantes propositions, qui ont fait le consensus au sein de la classe politique, sont absentes de la copie qui nous a été envoyée », dit M. Mokri qui rappelle que des partis « du pouvoir » ont proposé que le gouvernement soit issu de la majorité parlementaire. « Dans cette copie, on retrouve un régime politique qui n’existe nulle part ailleurs où le Président ne gère rien, qui n’est comptable devant personne mais qui a tous les pouvoirs », regrette-t-il en qualifiant cela d’une « aberration constitutionnelle ».

Mokri estime qu’il y a une grande différence entre les propositions contenues dans la copie envoyée par Ahmed Ouyahia et les ambitions de l’opposition. « Ce sont des consultations de façade auxquelles nous ne prendrons pas part », assure-t-il.

Interrogé sur l’invitation et l’éventuelle participation de Aboudjerra Soltani à ces consultations, le président du MSP précise avoir appris l’information à travers les médias avant de la confirmer. Il a ajouté que M. Soltani est membre du MSP et qu’il tiendra compte de sa décision.

Concernant le retour du FIS sur la scène politique, Mokri rappelle que ce sont « des Algériens et qui ont le droit de faire de la politique ». « Comment ? Cela ne nous concerne pas », ajoute-t-il.

Des militants du MSP convoqués par les services de sécurité

Le président du MSP a dénoncé l’intimidation des jeunes militants de son parti par les services de sécurité dans plusieurs wilayas du pays. Il a affirmé que des convocations ont été adressées par les forces de sécurité à ces jeunes dans l’objectif « de les terroriser » et de leur « faire peur ».

« Parmi les questions étranges qui leur ont été posées, il y a par exemple : est-ce que vous rencontrez Abderrezak Mokri ? ». « Bien sûr qu’ils rencontrent le président de leur parti ! Ils leur demandent aussi d’où vient notre argent. On a des militants partout et tout le monde paie ses cotisations », peste Abderrezak Mokri. « Ce comportement n’est pas démocratique, il est inimaginable et inacceptable ! Les autorités ne veulent pas que les partis politiques soient indépendants ! », ajoute-t-il.


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