Le calendrier de révision de la Constitution commence à se préciser. « À la mi-mai, les partis politiques, les personnalités nationales et les associations seront rendus destinataires des propositions d’amendements dégagées par la Commission d’experts » sur la révision de la Constitution, a promis le président Bouteflika lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 7 mai.
« Par la suite, ces interlocuteurs seront invités à des rencontres à la présidence de la République, qui seront entamées au début du mois de juin prochain, pour exposer et débattre leurs vues, commentaires et éventuelles contre-propositions au sujet des propositions qu’ils auront eu le temps d’étudier », a-t-il ajouté.
Comme l’avait révélé TSA dès le 30 avril, c’est Ahmed Ouyahia qui mènera les consultations. « J’ai chargé le ministre d’État, directeur de Cabinet de la présidence de la République (Ahmed Ouyahia) de conduire, sous mon autorité, l’ensemble de l’opération indiquée plus haut », a souligné le président Bouteflika qui a promis un processus transparent.
Une fois élaboré, « ce texte fera alors l’objet de la procédure relative à la révision constitutionnelle, sur le fondement de l’article 174 ou 176 de la Loi fondamentale en vigueur », a déclaré le chef de l’État. Autrement dit, le Président n’a pas encore définitivement tranché la question de l’adoption ou non de la nouvelle Constitution par référendum.
Le président Bouteflika a indiqué que la Commission d’experts nommée l’année dernière a proposé des amendements destinés notamment « à renforcer la séparation des pouvoirs et le rôle du Parlement, à conforter l’indépendance de la Justice, à affirmer la place et les droits de l’opposition, et à consolider les garanties des droits et libertés des citoyens ».