Révision de la Constitution : le FLN pour un régime semi-présidentiel et un Premier ministre issu de la majorité

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Le FLN persiste et signe : le Premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. Le secrétaire général du parti Amar Saâdani a réitéré cette position ce lundi 26 mai dans une déclaration à l’APS. « Le poste de chef de gouvernement doit être attribué à la majorité parlementaire », a répété Saâdani, qui propose d’intégrer « l’opposition au sein de l’Exécutif pour mettre en place un mode de gouvernance consensuel ».

Contrairement au projet de révision constitutionnelle envoyé aux partis où le pouvoir affiche clairement sa préférence pour le régime présidentiel, le FLN propose un régime semi-présidentiel. « Un régime semi-présidentiel qui renforce le rôle du Parlement ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, garantit l’indépendance de la justice tout en élargissant les libertés et en accordant des droits à l’opposition », explique le FLN.

Le FLN qui réclame le poste de Premier ministre après la révision de la Constitution veut que Parlement puisse contrôler le travail de l’Exécutif.

Indépendance de la justice

Le FLN plaide pour l’indépendance totale de la justice, selon Saâdani, ajoutant que « le juge ne doit avoir que la loi comme référence ». « Il revient au Conseil supérieur de la magistrature de désigner le juge et de contrôler son parcours professionnel », propose M. Saâdani. « Le FLN appuyait toutes les propositions susceptibles de promouvoir et d’élargir le cercle des libertés publiques et individuelles en Algérie pour la consécration de la démocratie et l’édification d’un État de droit », a-t-il affirmé, ajoutant que l’option du référendum pourrait être écartée, si « l’on aboutit à une Constitution consensuelle », dans ce cas, « les amendements passeront au Parlement ».

Par ailleurs, M. Saâdani a appelé les partis de l’opposition à prendre part aux consultations sur la révision constitutionnelle et à présenter des propositions pour aboutir à une Constitution consensuelle. À la question sur les revendications d’une partie de l’opposition relative à l’organisation d’une conférence ou d’assises consacrées à l’élaboration d’une Constitution consensuelle, M. Saâdani s’est interrogé « sur l’utilité de cette conférence, ses organisateurs et la définition de ses orientations », soulignant que si l’opposition veut aboutir à une Constitution consensuelle garantissant les droits d’une large pratique politique, « elle doit, avant, participer à ces consultations avec des propositions importantes ».

Comité central le 23 juin

Le secrétaire général du FLN a annoncé, ce lundi, la tenue le 23 juin d’une session du Comité central (CC) du parti. Cette session verra la présentation, aux membres du CC, de propositions sur le projet de révision constitutionnelle, a indiqué M. Saâdani.

Une copie du projet de révision de la Constitution a été adressée à toutes les mouhafadhas du FLN pour permettre aux différentes structures du parti d’émettre un avis et de présenter des propositions pertinentes, a précisé M. Saâdani soulignant que les mouhafadhas « comptent un vivier de compétences à même d’enrichir le projet par des recommandations concrètes ».

Le FLN avait installé la semaine dernière une commission composée de juristes, chargée de présenter des propositions sur le projet de révision de la Constitution initié par le président de la République.

 


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