Des ONG de défense des droits de l’Homme exigent la libération des deux jeunes arrêtés lors d’une manifestation de Barakat !

BRAKA

Amnesty international et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) appellent les autorités algériennes à libérer « immédiatement » et « sans conditions » Mohamed Kadi et Moêz Bennacir arrêtés lors d’une manifestation de Barakat ! à Alger.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 9 mai, les deux organisations évoquent le « caractère arbitraire » de leur détention et « des chefs d’inculpation qui pèsent sur eux » et demandent aux autorités  de « mettre fin à toute poursuite judiciaire à leur encontre ».

« Que deux jeunes puissent être en prison pour avoir soi-disant participé à une manifestation alors même qu’ils nient cette accusation et que le droit de manifester est garanti par le droit international est une nouvelle manifestation des pratiques abusives des autorités algériennes », ont déclaré AI et REMDH.

Philip Luther, directeur pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à AI, a rappelé que le « droit de réunion est régulièrement bafoué en Algérie, que ce soit par les dispersions souvent violentes de manifestations par les forces de l’ordre, ou par des poursuites judiciaires abusives à l’encontre de ceux qui exercent ce droit ».

Le 16 avril, le militant de RAJ, Mohamed Kadi, et le ressortissant tunisien, Moêz Bennacir, avaient été arrêtés par la police lors d’une manifestation du mouvement Barakat, organisée à la veille de l’élection présidentielle. Les deux jeunes hommes sont en détention provisoire depuis plus de deux semaines à la prison de Serkadji pour « attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique ». Leur procès aura lieu le dimanche 11 mai au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Les deux ONG « exhortent également les autorités à abroger le décret du 18 juin 2001 qui interdit les marches pacifiques ou toute forme de manifestation publique à Alger et à instaurer un régime de simple notification pour les manifestations publiques au lieu d’un régime d’autorisation préalable ».

 


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