Revue de presse : la présidentielle vue de l’étranger

À quatre jours du scrutin du 17 avril, l’Algérie intéresse la presse internationale. Ce dimanche, l’agence Reuters publie un entretien avec Abdelmalek Sellal : « Bouteflika fera des réformes s’il est réélu », dit Sellal. « Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se remet de son accident vasculaire cérébral de l’an passé, parle avec son équipe tous les jours et il est suffisamment en forme pour gouverner après l’élection présidentielle du 17 avril », affirme Sellal. Reuters souligne que « l’Algérie reste pour l’essentiel gouvernée par des manœuvres en coulisse entre les factions du FLN et l’armée (…), ce qui laisse peu de place à l’opposition. »

« Élection en Algérie : affaibli à cause d’un AVC, Bouteflika dirige-t-il vraiment l’Algérie ? », s’interroge Huffington Post. Le journal qui qualifie Bouteflika de candidat « fantôme », estime que « les jeux sont faits ». « Ils sont six candidats mais le vainqueur est connu d’avance. Alors que la campagne électorale pour la présidentielle algérienne s’achève ce dimanche 13 avril, l’issue de cette élection ne devrait pas laisser de place à la surprise. Abdelaziz Bouteflika, président sortant et candidat à un quatrième mandat, devrait être réélu malgré la controverse autour de sa santé », écrit le site d’information.

« En Algérie, une fin de campagne délétère », titre le site d’information français Mediapart. Le site relève l’absence de Bouteflika de la campagne électorale. « Il n’est pas apparu de toute la campagne qui s’achève ce dimanche, et les Algériens ne l’ont pas vu tenir un meeting depuis mai 2012 », écrit-il. « L’élection présidentielle doit se tenir jeudi 17 avril, et la dernière ligne droite de la campagne a ajouté de la tension au ridicule d’un président de 77 ans en lice pour un quatrième mandat mais malade et dans l’incapacité d’assurer sa propre propagande », écrit le site, célèbre pour ses enquêtes politiques en France.

« Pourquoi l’Algérie roule-t-elle à contre-sens ? », s’interroge Le Journal du Dimanche (JDD). « Quel que soit le vainqueur en Algérie, il est clair que le système ne changera pas tant que l’armée, les services de renseignement et les oligarques associés au pouvoir bloqueront toute alternance. Encore faudrait-il que les oppositions au système sachent s’unir pour proposer un modèle pacifique de changement, de vrai changement », écrit François Clemenceau, rédacteur en chef du service International du JDD.

Le Point s’intéresse aux islamistes qui perdent du terrain en Algérie. Il rappelle qu’ils constituaient une force politique au début des années 90. L’hebdomadaire français précise que c’est la première fois que les partis islamistes n’ont pas de candidats aux élections depuis l’instauration du multipartisme en Algérie.

Sur le site de la chaîne Aljazeera, on peut lire : Bouteflika se rétablit et Benflis promet d’éradiquer le favoritisme. L’article rappelle les promesses d’Ali Benflis de ne pas faire venir ses frères et ses amis à la présidence, et que le temps du pouvoir pharaonique et totalitaire est révolu.

Le site de la chaîne revient sur les déclarations faites par Abdelmalek Sellal, concernant l’amélioration de la santé de l’actuel président. Il revient sur la délégation envoyée par la Ligue arabe pour suivre les élections présidentielles. Son chef Mohamed Sabih a estimé que la tenue des élections sous contrôle, et conformément aux aspirations des électeurs et des candidats, est une chose fort importante.

 


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