Quelle place pour la culture dans la campagne électorale ?

Rachid Boudjedra est  un écrivain et poète de langue française et de langue arabe.

Riad Ouettar est auteur et président de l’association « Nawafedh Taqafiya » (Fenêtres culturelles).

Le volet culturel a-t-il été abordé par les candidats à l’élection présidentielle ?

Rachid Boudjedra : Absolument pas ! Cela ne fait pas partie de la culture de nos politiciens qui sont, eux-mêmes, incultes et insensibles à toute expression artistique.

Riad Ouettar : Depuis le début de la campagne électorale, nous n’avons pas entendu les candidats à l’élection présidentielle aborder le volet culturel, c’est ce qui nous a incité à organiser avec d’autres associations culturelles, un sit-in le samedi 5 avril, afin d’attirer l’attention de ces six candidats. Nous voulons qu’ils se penchent sur le secteur culturel qui pâtit de nombreux problèmes, notamment l’absence du statut pour l’artiste et l’écrivain, en plus d’autres nombreux obstacles qui entravent la création et l’art. Nous aimerions que les six candidats dévoilent ce qu’ils ont comme politique culturelle et, si l’un d’eux arrive à briguer un mandat, qu’il nous dévoile ce qu’il fera en tant que président.

Qu’attendez-vous du futur président ?

Riad Ouettar : Nous attendons du futur président qu’il donne beaucoup plus d’importance au secteur culturel. Il faut comprendre que ce secteur  ne se limite pas seulement à des manifestations occasionnelles, mais c’est un acte au quotidien qui demande un grand souffle et de grands moyens.

Rachid Boudjedra : Je n’attends rien. Le même système que l’Algérie a connu depuis l’indépendance continuera à fonctionner et à produire la même gouvernance nocive, la même corruption et le même mépris pour la justice sociale.


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