Meziane Meriane est porte-parole du Syndicat national des professeurs et enseignants du secondaire et technique (Snapest).
Quelle place ont accordée à l’école les candidats à la présidentielle ?
Les six candidats ont accordé de la place à l’école dans leurs programmes. J’ai eu l’occasion d’analyser ces programmes. Ce qui se dégage, c’est que les propositions existent, mais rares sont les candidats qui ont proposé des solutions pratiques à mettre en œuvre sur le terrain afin d’atteindre les objectifs voulus.
Comment atteindre ces objectifs ?
Les solutions passent par un véritable audit de l’école algérienne mené par de véritables spécialistes des sciences de l’éducation pour cerner les défaillances qui existent actuellement. Si les problèmes et les carences ne sont pas cernés scientifiquement et si on ne trouve pas des remèdes, ça ne sera que de la philosophie.
Quelle est la situation actuelle de l’école ?
Il y a des problèmes, notamment d’ordre pédagogique. Sur le plan pédagogique, tout le monde juge que les programmes sont surchargés, que nous sommes en train de surmener nos élèves et qu’il y a des objectifs pédagogiques à court terme. Ce que nous demandons, c’est de répartir ces objectifs pédagogiques à long terme pour pouvoir donner le temps à l’enfant d’assimiler et de se reposer pour aller loin dans ses études. Il y a aussi un volet sur lequel nous avons déjà insisté et qui est l’introduction de la citoyenneté à l’éducation pour former l’Algérien du futur afin d’extraire certaines idéologies qui existent malheureusement encore dans le programme algérien.
