Benflis : « Si je suis élu, il n’y aura derrière le rideau ni mes frères, ni mes cousins, ni mes amis »

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« Réveillez- vous ! N’acceptez pas l’injustice, le viol de la volonté populaire. Non, je n’appelle pas le peuple à la finta ! Mais est-ce un tort que de vouloir protéger nos voix ? Doit-on se taire en voyant le voleur prendre ce qui nous appartient ? ».

Ali Benflis, en campagne ce jeudi à Sidi Belabès, a haussé le ton et averti des parties, qu’il ne désigne pas, du danger et des risques que comporte toute tentative de fraude. À ces parties, il a rappelé, dans son discours prononcé dans la salle du complexe sportif de la wilaya, que l’Algérie a changé. « Certains groupes pensent toujours que le pouvoir et les responsabilités sont deux chemins faciles à atteindre, que s’accaparer de la volonté du peuple est toujours possible », a-t-il dit. « Non, le moment est venu de se libérer ! ».

Ali Benflis n’a pas donc l’intention de se laisser faire. Pas question, a-t-il laissé entendre dans chacune de ses escales électorales, d’accepter le même scénario de 2004. Il promet d’agir et de riposter. Pour la manière ? Il préconise la voix pacifique : la protection des voix commence, selon lui, « par la protection des urnes ».

Aujourd’hui, Benflis a également concentré ses attaques sur Bouteflika et son cercle le plus proche. Il accuse le Président de vouloir garder le pouvoir « contre la volonté du peuple et malgré les échecs ». « Ce dirigeant semble dire au peuple : je reste, même si j’ignore tout de la gestion de l’État. Je ne reconnais pas ta souveraineté », a-t-il dit.

Il a fustigé la gestion familiale des affaires de l’État, en allusion à Saïd Bouteflika, le frère du Président. « Si je suis élu, il n’y aura derrière le rideau ni mes frères, ni mes cousins, ni mes amis » promet-il.

Puis, Ali Benflis tente de séduire l’opposition qui boycotte. « J’ai choisi un chemin différent de celui pris par les boycotteurs, mais notre objectif à terme est le même ». Ali Benfls tente aussi de rassurer les hommes du pouvoir : s’il est élu, il n’engagera pas « une chasse aux sorcières ». « Je ne suis pas un monstre ».

Cet après-midi, le candidat tiendra son deuxième meeting de la journée à Tlemcen, considérée comme le fief du président de la République.

 


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