La campagne pour l’élection présidentielle est à son troisième jour, en ce mercredi 26 mars. Et dans différentes places de la capitale, à l’instar d’Alger-centre où le monde passe et repasse, à El Mouradia, à El Madania, ou encore place Meissonnier, les panneaux d’affichage, fraichement implantés, semblent faire partie du décor. Sans plus. Au mieux, ils font la joie des enfants.
Les passants les remarquent à peine, d’autant que la plupart de ces panneaux ne contiennent que deux affiches de candidats, tandis que d’autres sont encore totalement vides. Et pour cause, les visages des candidats sont parfois complètement arrachés, ou à moitié seulement.
Ce spectacle est pratiquement le même sur plusieurs places d’Alger où l’on remarque que les affiches de certains candidats sont plus présentes, à l’instar de celle des candidats Abdelaziz Bouteflika et d’Abdelaziz Belaïd. Absence totale de celles d’autres candidats comme Moussa Touati ou Fawzi Rebaïne. L’affiche de Louisa Hanoune est également aux abonnés absents, contrairement à celle de Ali Benflis qu’il est possible de retrouver ici ou là, comme on a pu le constater.
À Alger-centre, sur la place Maurice Audin, près de la station de métro, on retrouve deux affiches du président-candidat placardées de manière illégale sur la clôture qui entoure le chantier de l’ancien immeuble « La Parisienne ».
Arracher les affiches semble être devenu un hobby pour certains gamins qui s’en donnent à cœur joie. Un adolescent qui venait d’enlever l’affiche de Bouteflika sur un panneau à El Madania, nous lance heureux : « À chaque fois qu’on trouve une affiche, on l’arrache !».
D’autres personnes plus adultes, se contentent, ainsi que nous l’avons remarqué, de passer à côté des panneaux, d’y jeter un rapide coup d’œil puis poursuivent leur chemin, sans aucun intérêt. Amina, qui avec son mari, s’arrête un moment devant une affiche placardée près de la placette Meissonnier, résume ce qui semble être l’opinion générale : « Nous regardons par simple curiosité ».
