Le procès de l’autoroute Est-Ouest est programmé, mercredi 25 mars, au tribunal criminel de la Cour d’Alger. Mais il risque de connaître le même sort que celui de Sonatrach, la semaine dernière. Une partie des avocats de la défense s’attend, en effet, à son report qu’elle estime « nécessaire ».
« La défense doit avoir le temps de se préparer. Or, nous n’avons pas eu le temps de citer certains témoins (faire une demande au procureur pour leur convocation) par exemple. Nous n’avons pas eu le temps de faire certaines expertises », explique l’un des avocats de la défense qui a requis l’anonymat. Pour cet avocat, il ne peut pas y avoir un procès équitable « si la défense est privée du moindre droit ».
Autre problème qui pourrait se poser est l’absence des deux avocats étrangers de Madjdoub Chani, homme d’affaires et l’un des principaux accusés dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. « Il s’agit de Me. Philippe Pfennig et de Me. William Bourdon qui n’ont toujours pas eu de visas à l’heure où je vous parle », selon une autre source.
Vingt-trois personnes sont impliquées dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest qui a éclaté en 2009 : des hommes d’affaires, des cadres du ministère des Travaux publics et des entreprises étrangères. Ils sont poursuivis pour « corruption », « trafic d’influence », « blanchiment d’argent », « association internationale » et « dilapidation de deniers publics ».
