Une loi de finances complémentaire pour aider les exportateurs ?

Ministre des finances d'Alger

En visite jeudi dans la wilaya de Béjaïa, Amara Benyounès, ministre du Commerce, a évoqué devant les salariés de SATP l’éventualité d’une loi de finances complémentaire pour aider les entreprises algériennes à être plus compétitives sur les marchés internationaux.

Alors qu’un dirigeant se plaignait des « effets pervers » de la ZALE, la Zone Arabe de Libre Echange, Amara Benyounès a répondu que le problème ne venait pas tant de cette convention que de « notre législation. » Il a évoqué des « discussions » avec le ministère des Finances pour revoir le système de taxation, notamment sur les matières premières, et permettre aux entreprises algériennes d’investir les marchés internationaux avec davantage d’atouts.

« Cela pourrait se faire via une loi de finances complémentaire » a glissé le ministre du Commerce, au cours de ce déplacement où il a été question de la réduction du déficit de la balance commerciale. « Toutes les usines que l’on a vues ont les standards et la qualité nécessaires pour aller sur les marchés internationaux », a insisté le ministre devant les dirigeants de la Soummam. « La diversification de notre économie sera possible grâce aux exportations » avait-il lâché quelques minutes auparavant devant le directeur de l’EATIT, l’Entreprise Algérienne des Textiles Industriels et Techniques.

L’adhésion à l’OMC, « pas une obsession »

Au cours de la même visite, Amara Benyounès a évoqué les négociations en cours pour l’accession de l’Algérie à l’OMC. « Nous sommes le plus ancien pays négociateur, a rappelé le ministre. Mais l’adhésion à l’OMC n’est pas une obsession ».

Le ministre a expliqué que l’Algérie a reçu 131 questions de la part de l’Union Européenne et des Etats-Unis. Toutes ont trouvé une réponse. Le dernier round des négociations pourrait ainsi se tenir en juin à Genève, pour une présentation du dossier d’adhésion à l’OMC en décembre à Nairobi (Kenya).

Interrogé par ailleurs sur l’envolée des prix, Amara Benyounès a répondu qu’en dehors d’une liste de denrées subventionnées, « ce n’est pas le ministre du Commerce qui fixe les prix ». « Nous sommes dans une économie de marché, c’est le mécanisme de l’offre et de la demande qui détermine la valeur d’un produit » a-t-il déclaré, avant de reconnaître que persistent encore des réflexes de stockage « parce que nous avons longtemps été une économie de pénurie ».

Concernant le problème spécifique de la pomme de terre, Amara Benyounès a annoncé la tenue prochaine d’une réunion avec le ministère de l’Agriculture.


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