Amara Benyounès : « Nous avons dépassé l’ère de Souk El Fellah »

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«Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas le ministère du Commerce qui fixe les prix mais c’est le marché », a rétorqué ce dimanche 15 février, Amara Benyounès, ministre du Commerce, sur les ondes de la chaine III.

« C’est la loi de l’offre et la demande qui fixe les prix », explique-t-il.  Selon le ministre, « il est hors de question que le ministère du Commerce intervienne pour contrôler les prix ». «Nous avons dépassé l’ère de Souk El Fellah », commente-t-il.

Pour M. Benyounès, « dire qu’il y a une inflation permanente ce n’est pas vrai. Les prix ont baissé par rapport à l’année dernière ». «Il y a des pics mais tout le monde dit que c’est à cause du mauvais temps qui a sévi dans le pays », explique le ministre.

En outre, « le manque d’hypermarché se répercute également sur l’instabilité des prix ». « Nous sommes très en retard dans la grande distribution. Nous n’avons que cinq hypermarchés dans notre pays. Nous ne pouvons pas réguler le marché par plus de 70 000 détaillants qui existent sous forme de petites épiceries ou de superettes», argumente-t-il. Pour le ministre, il faut également « démonopoliser certains secteurs».

Mobilisation nationale pour consommer algérien

Par ailleurs, le ministre a dénoncé la distinction entre les entreprises publiques et privées. « Elles sont toutes des entreprises algériennes, qui emploient des Algériens et qui créent des richesses dans notre pays. Il faut les encourager, qu’elles soient publiques ou privées », souligne-t-il.

Pour M. Benyounès, « il faut qu’il y ait une mobilisation nationale pour défendre et protéger la consommation des produits locaux » car de nos jours, «le patriotisme dans le monde entier s’exprime essentiellement dans le domaine économique ».

« Il faut réorienter la machine économique vers l’exportation »

Le ministre a également évoqué la nécessité d’encourager l’exportation. « Dans quelques semaines, nous allons mettre en place les licences d’importation et d’exportation », révèle le ministre. Il faut regarder notre pays, on ne parle que d’importation. Il est temps de changer de mentalités. Il faut réorienter la machine économique vers l’exportation », déclare-t-il, en soulignant que « c’est la responsabilité du gouvernement d’encourager et de soutenir ces opérateurs qui veulent exporter leurs produits ».


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