Benyounes annonce un retour aux licences d’importation

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L’Algérie veut réintroduire les licences d’importation. Le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a  annoncé ce mardi 16 septembre à Alger que la révision prochaine de la loi sur l’importation et l’exportation prévoit la restauration d’autorisation d’importation pour protéger certains produits stratégiques.

Dans le cadre de la révision de la loi sur l’importation et l’exportation dont le projet devrait être présenté prochainement au gouvernement, « on va introduire des licences d’importation automatiques et non automatiques », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion d’évaluation de son secteur, rapporte l’agence APS.

La mesure est destinée à réduire les importations dont la facture a augmenté de 8,9% en 2013 pour atteindre 54,85 milliards de dollars. Durant la même période, les exportations ont baissé de 8,82% pour s’établir à 65,92 milliards USD, contre 71,86 milliards USD en 2012.

Les licences d’importation étaient en vigueur avant la libéralisation du commerce extérieur. Elles étaient attribuées dans des conditions opaques et avaient permis à des importateurs de faire fortune.

Opacité

Selon M. Benyounes, ces licences vont constituer un outil législatif qui permettra de protéger certains produits stratégiques.

Le ministre a relevé, à ce titre, un manque de transparence dans l’octroi des autorisations d’importation de produits inscrits dans la liste grise. « Il faut clarifier l’octroi des autorisations à certains importateurs qui veulent importer des produits inscrits dans cette liste », a souligné le ministre, faisant remarquer que ladite liste concerne les produits pour lesquels la production nationale n’est pas suffisante.

L’attribution de ces autorisations passe par une commission qui donne le feu vert à un importateur. « Cette démarche est subjective », a jugé M. Benyounes qui s’est interrogé sur la manière de « déterminer qu’un produit est sur cette liste grise et comment doit-on décider des quantités qu’il faut importer », a-t-il ajouté. « Il faut que les délibérations de cette commission soient transparentes », a insisté le ministre.

 


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